Benoît XVI : un pape sensible au monde moderne
Cette nouvelle m’a fait beaucoup de peine, cela m’a marqué toute la journée. Il était physiquement fatigué depuis son voyage en Amérique du sud, du 23 au 29 mars 2012. J’avais peur pour lui. Finalement c’est logique, il s’est demandé comment il pouvait le mieux servir l’Eglise.
Benoît XVI est un homme intellectuel membre de l’académie des sciences morales et politiques. C’est aussi un homme d’action avec une grande vivacité d’esprit pour aller de l’avant. Sa grande connaissance philosophique et théologique se révèle depuis ses premiers écrits. Ce retrait va lui permettre de continuer à rédiger pour mettre son intelligence dogmatique au service de l’Eglise. Il a encore beaucoup de choses à écrire !
Votre dernier livre « La révolution chrétienne » développe les questions abordées au synode sur la nouvelle évangélisation d’octobre 2012. Selon vous, quelle portée aura ce synode ?
La lettre apostolique « Porta Fidei », écrite pour l’Année de la foi, donne toutes les explications d’une véritable révolution chrétienne avec la nouvelle évangélisation compte tenu des enjeux actuels. Benoît XVI est un très grand pape. Il nous laisse une feuille de route : l’approfondissement du Concile Vatican II, du Catéchisme de l’Eglise catholique, l’Année de la foi. Dans ses encycliques, Benoît XVI a perfectionné la doctrine sociale de l’Eglise, il a été beaucoup plus loin que les autres papes !
A votre avis, quels sont les enjeux marquants du Pontificat de Benoît XVI ?
Je trouve que Jean-Paul II et Benoît XVI ont vraiment été un binôme extraordinaire. Benoît XVI est plus qu’un pape de transition, il a un vrai souci du monde moderne. Sur la question du « mariage pour tous », par exemple, il existe une argumentation autant juridique, psychologique que théologique. Cela rejoint un des objectifs du ministère de Benoît XVI qui a été de réconcilier foi et raison.
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