Visites ad limina 2021 : vendredi 10 septembre

8h Messe à la basilique papale Saint-Paul-hors-les-murs

La basilique abrite la tombe de Saint Paul, décapité au bord du Tibre. Elle fut entièrement reconstruite au XIX siècle suite à un incendie. C’est ici que, le 25 janvier 1959, le pape Jean XXIII annonça la convocation du Concile Vatican II. Enfin, c’est dans cette basilique que s’ouvre solennellement, chaque année au jour de la Conversion de Saint Paul, le 25 janvier, la semaine de prière pour l’Unité des Chrétiens.

Homélie de Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier

Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu notre Seigneur ? » Plusieurs fois dans ses lettres, saint Paul évoque l’expérience faite sur le chemin de Damas. Tout part pour lui de la rencontre du Christ ressuscité.
Paul n’a pas de doute : le Christ Jésus lui a accordé la même grâce qu’aux autres Apôtres, même s’il est le dernier, le plus petit, l’avorton. Le Christ s’est fait voir par lui, Il lui a confié une mission, Il lui a promis de l’accompagner, Il l’a établi comme ouvrier de l’Evangile et apôtre des nations païennes. C’est une véritable vocation qu’il a reçue. Bien entendu, tout n’est pas apparu clairement dès le premier instant. Mais tout existait en germe dans l’expérience de Damas, comme la plante se trouve dans la semence. D’ailleurs, n’en n’est-il pas de même dans notre propre expérience de la foi ? Tout est donné et tout reste à découvrir et à mettre en œuvre.
Paul a été appelé gratuitement par le Seigneur ; il doit donc annoncer gratuitement l’Evangile. Il a découvert très vite que la grâce de l’apostolat est un don suffisamment précieux pour remplir sa vie. Toute sa vie peut devenir une annonce du Christ si bien qu’il n’hésitera pas à écrire : « soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même du Christ ». Nous ne sommes pas saint Paul et ne pouvons pas redire ces mots. Cependant, notre témoignage ne peut pas être simplement une exhortation ; notre manière d’être, de vivre simplement, de vouloir nous mettre au service de tous, et en particulier des plus fragiles, tout cela est notre manière de devenir témoins du Christ.
Saint Paul a préféré le Christ à tout. Il l’écrit aux Philippiens : « toutes ces choses qui peuvent paraître un avantage, je les ai considérées comme une perte à cause du Christ. A cause de Lui, j’ai tout perdu et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner le Christ ». Avec Paul, nous pouvons dire que nous avons été saisis par le Christ et que, de ce fait, nous avons renoncé à beaucoup de choses pour lui. Mais il est si facile de reprendre peu à peu, d’une manière ou d’une autre, ce que nous avons voulu donner ! Regardons encore la vie de saint Paul avant de répondre.
Ce qui montre que son expérience sur le chemin de Damas n’a pas été une illusion, c’est le fait que la vie de Paul a reproduit la passion du Christ. Rien ne lui a été épargné ! Il en fait une longue liste dans la seconde lettre aux Corinthiens. « Des Juifs, j’ai reçu 5 fois 39 coups de bâton, trois fois j’ai été flagellé, une fois lapidé, trois fois j’ai fait naufrage » … et il ajoute « dangers des fleuves, dangers des brigands, dangers de mes frères de race, dangers des païens, dangers dans la ville, dangers dans le désert, dangers sur la mer, dangers des fauxfrères ». Rien ne lui a été épargné, même dans l’Eglise puisqu’il termine sur le dernier danger, celui des faux-frères, pire que les naufrages ! Il parle ensuite du souci de toutes les Eglises.

Nous savons, nous aussi, que le ministère épiscopal est une passion aux différents sens du terme. On ne peut pas être évêque si on n’a pas été saisi par le Christ, si on ne le laisse pas vivre en nous. Mais nous avons aussi fait l’expérience de la peine, de la souffrance liée au ministère.
L’expérience de la vie de Paul, tout comme la nôtre, consiste à ne pas rester pris dans cette tension qui peut devenir mortifère. Ecoutons-le une dernière fois : « il s’agit de le connaître, Lui, le Christ et la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances, de devenir semblable à lui dans sa mort, afin de parvenir, s’il est possible, à la résurrection d’entre les morts ».
Que cette espérance de Paul nous anime aujourd’hui et chaque jour !

Qu’attend Mgr François Bustillo, évêque d’Ajaccio, récemment nommé évêque, de la rencontre avec le Saint-Père ?

10h Audience avec le Saint-Père

Audience avec le Saint-Père : quelques réactions à la sortie

Vendredi 10 septembre, à la fin de leur semaine de pèlerinage ``ad limina`` à Rome, de visites des dicastères - organismes de la Curie romaine-, les évêques du Sud de la France et des Églises orientales ont rencontré le Pape pendant 2 heures.

Mot de Mgr Laurent Camiade, évêque de Cahors

Chers diocésains,

J’étais heureux, avec les évêques des provinces de Toulouse, Montpellier et Marseille, ainsi que des églises orientales en France et de Monaco, de prier pour nos diocèses, spécialement pour que le diocèse de Cahors soit affermi dans la foi des Apôtres.

Que notre foi en Jésus-Christ Ressuscité qui a donné sa vie par amour pour nous, nous rappelle, comme à saint Pierre, de jeter les filets avec confiance pour la Mission de l’Église.

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