Déclaration de Mgr Gilson sur les élections de 2002
3. Cependant je me dois de leur dire : danger ! Les partis d’extrême droite ont un passé. Ils ont pris des positions outrancières, ils ont soutenu des thèses xénophobes, ils ont retenu des orientations politiques contraires à la dignité de la personne humaine et donc aux valeurs évangéliques. Ils ferment la route de l’avenir. Ils cassent l’Europe.
4. Je contresigne la déclaration du président de la Conférence épiscopale, Mgr Jean-Pierre Ricard. Je demande que la déclaration du Conseil permanent de l’épiscopat du 18 février 2002, « La vie politique nous concerne tous », soit distribuée dans toutes les églises le dimanche 28 avril.
5. Comme l’exprimait le journal La Croix récemment, le plus urgent est de travailler à répondre à huit enjeux qui engagent notre avenir : la paix dans le monde – l’Europe – l’intégration des nouveaux Français – l’avenir de la planète – l’évolution de l’emploi – le renforcement de la sécurité – le problème des retraites – la complexité du système fiscal. J’ajoute : les jeunes et l’éducation.
6. Les manifestations pacifiques ont leur place dans la vie démocratique d’un pays. Cependant, le premier droit du citoyen, c’est de participer aux élections. Voter est un devoir. Seules les urnes décident de l’avenir politique.
7. Enfin, Jeanne d’Arc n’appartient à personne. Elle témoigne, dans notre Histoire, de la résistance à toute trahison, au mensonge et à la haine. Elle manifeste que Dieu n’a jamais abandonné notre terre. L’espérance existe.
Mgr Georges Gilson
archevêque de Sens-Auxerre et prélat de la Mission de France