L’Institut catholique d’études supérieures : « L’audace d’être libre »
À La Roche-sur-Yon, l’Ices (Institut catholique d’études supérieures) rayonne sur tout le diocèse de Luçon. L’établissement offre huit filières d’enseignement universitaire reconnues par l’État. Ici, les étudiants bénéficient d’un cadre privilégié et d’un accompagnement soigné pour mener à bien leurs projets. Par Florence de Maistre.
« Nous visons un public vendéen afin d’assurer une formation de proximité. Cela concerne environ 40 % de nos étudiants. Les autres viennent pour le projet particulier de l’Ices, dans ses deux aspects : le suivi et l’accompagnement du jeune, le projet chrétien de l’établissement. Ce sont des motifs de choix pour les étudiants qui viennent de loin », indique Éric de Labarre, président de l’Ices. Fondé, il y a 28 ans en rassemblant alors 250 jeunes, l’établissement universitaire compte pour cette rentrée 2018-2019, cent étudiants de plus que l’an passé, portant à 1300 leur nombre total.
Généraliste, l’Institut propose des filières extrêmement diverses. En Sciences Humaines et Sociales, l’étudiant peut accéder au niveau Licence en : Droit, Économie et gestion, Science politique, Histoire, Anglais, Espagnol et Lettres. En Sciences exactes, des Licences en Sciences pour la santé, Sciences de la vie, Mathématiques et Physique-chimie sont proposées, sans oublier la préparation au Diplôme de comptabilité-gestion (DCG). Depuis quatre ans, il est également possible de suivre un parcours d’excellence soit une double Licence : Histoire-Droit, Histoire-Lettres, Science politique-Anglais, et Droit-DCG. « Les Licences forment le socle principal de l’établissement, soit environ 1000 étudiants », précise le président de l’Ices. Les Masters se développent néanmoins en Droit des affaires, Droit fiscal, Droit public des affaires, Relations internationales, Gestion des ressources humaines et en Histoire. Deux autres Masters d’établissement sont reconnus par l’État et le Saint-Siège. Il s’agit du Master Humanités catholiques et du Master Histoire et droits relations de l’Église et de l’État. Un département formation professionnelle continue s’est ouvert l’an dernier. Il propose des modules de Langues, Droit et Histoire. À noter : l’ouverture en cette rentrée du Diplôme universitaire Gestion du patrimoine, en partenariat avec l’Aurep à Clermont-Ferrand.
Un établissement qui a tout d’une université
Historiquement issu de l’enseignement catholique vendéen, l’Ices est né de l’intuition de l’abbé Claude Morisset, alors directeur diocésain de l’enseignement catholique, avec le soutien de Mgr Charles Paty (+ 2005), alors évêque de Luçon. Du fait de l’implantation particulièrement développée du réseau diocésain des établissements scolaires, le terrain était favorable à ce grand projet. Il bénéficiait également d’un contexte local porteur. Philippe de Villiers, alors président du conseil départemental, souhaitait doter la Vendée d’un enseignement supérieur de qualité et a fortement soutenu l’Institut. « D’ailleurs, le conseil départemental nous apporte toujours un soutien important. Nos relations sont au beau fixe, mais nous souhaitons réduire à terme la part du financement public dans notre fonctionnement. Nous avons déjà mené un travail significatif. Nous espérons d’ici 2020, conserver un maximum de 25 % de subventions publiques », relève Éric de Labarre.
Il y a plus de dix ans, François Boulêtreau, président de l’Ices de 2005 à 2010, développe la dimension internationale de l’Institut. 80 universités à travers le monde en sont aujourd’hui partenaires. Et 15 % des étudiants partent chaque année au moins un semestre. L’accueil de jeunes étrangers, une cinquantaine par an, reste un point à améliorer. En 2010, l’Institut est pleinement reconnu par l’Église et obtient le statut canonique d’université catholique. En 2016, l’Ices est labellisé Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG) par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, confirmant ainsi la démarche de qualité de « l’école universitaire ». À l’horizon 2025, l’établissement se donne pour objectif d’accueillir 2000 à 2200 étudiants. « Nous n’avons pas vocation à grossir démesurément. Il s’agit de disposer des moyens académiques satisfaisants pour tenir le rang universitaire de nos activités de formation et de recherche, et de recruter un nombre suffisant d’étudiants pour assurer notre indépendance économique. Il y a un équilibre à trouver », souligne Éric de Labarre.
Une dimension pastorale qui s’étend à tout le diocèse
Deux foyers d’étudiants sont intégrés à l’établissement et animés par la communauté de l’Emmanuel : un prêtre et un jeune couple sont missionnés pour l’accompagnement des jeunes. Le foyer Sainte-Thérèse dispose de 44 studios destinés aux étudiants en première année. La maison Saint-Hilaire compte 7 chambres réservées aux jeunes hommes qui souhaitent partager une vie fraternelle de travail et d’approfondissement de la foi. Outre ce qui se vit dans les foyers, l’aumônerie de l’Ices œuvre en lien avec la pastorale étudiante du diocèse, avec également nombre de propositions dédiées. Il est possible de participer chaque jour à la messe, la prière de louange et l’adoration eucharistique. Parmi les temps forts, on peut noter le week-end de rentrée, soit une marche spirituelle de deux jours sur les routes du diocèse, mais aussi les messes de l’Aurore célébrées au cours de l’Avent ou encore celle des Cendres au sein de l’Agora au cœur de l’établissement. « L’activité pastorale se déploie dans le respect de la liberté des jeunes. Beaucoup sont indifférents ou ne partagent pas la foi de l’Église, mais nul ne peut ignorer la proposition chrétienne explicite de l’établissement. Comme nombre d’étudiants choisissent l’Ices précisément pour cette dimension, nous avons une participation très supérieure à la moyenne d’étudiants catholiques pratiquants, engagés dans divers mouvements », poursuit le président de l’Ices. De noter encore, que chaque année des jeunes quittent l’Institut et envisagent la vie religieuse ou sacerdotale. Des démarches tout à fait personnelles, qui s’épanouissent dans un terreau estudiantin favorable.
Placé sous la responsabilité de l’évêque de Luçon, qui en est le chancelier, l’établissement s’inscrit pleinement dans la pastorale du diocèse. Parmi les conférences qui y sont données, si toutes sont à destination prioritaire des étudiants, certaines sont aussi ouvertes au grand public. « Il est fréquent que les Amis de l’Ices soient plus nombreux que les étudiants, c’est un service que nous rendons », sourit le président de l’Ices. Chaque année le cycle « Église et société », mené en partenariat avec le diocèse, l’Ices et les librairies Siloë, offre un programme d’une dizaine de conférences sur des thèmes d’actualité. Elles ont généralement lieu au sein de l’Institut, tout en étant retransmises en direct dans les paroisses ou centres spirituels éloignés de La Roche-sur-Yon. Une chance pour tous les diocésains ! (Prog. 2018-2019 ?) Intrinsèquement au service de l’Église locale, l’Institut ouvre ses portes et met ses locaux à disposition, selon les besoins et les évènements. Ainsi, c’est au sein du grand amphithéâtre Richelieu que l’Ices a accueilli Mgr François Jacolin, en juin dernier, lors de sa toute première rencontre avec les 250 prêtres du diocèse. Éric de Labarre de ponctuer : « C’est encore une façon d’être un lieu ressource ».
Carte des diocèses
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Attention : ne pas confondre diocèse et évêché.
L'évêché est le lieu de résidence de l'évêque.
Le diocèse prend le nom du lieu où se trouve la cathédrale.