Puis en ouverture de l’Assemblée plénière, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et Président de la conférence épiscopale, a rappelé l’urgence de changer nos modes de vies. Il a notamment évoqué la crise sociale, la révision des lois de bioéthique et quelques événements de la vie de l’Eglise.

La crise sociale. Le cardinal a largement cité les travaux des précédentes assemblées pour leur réflexion sur les enjeux et débats qui traversent la société française. Car, a-t-il rappelé, « nous avons déjà eu l’occasion de souligner certains des risques qui menacent une société dont le principal ressort économique est la consommation ».

A propos de la réforme des retraites, elle « pose brutalement la question de l’avenir et de la solidarité entre les générations ». « Par ses mouvements, par ses services, par l’implication personnelle de ses membres, notre Église est présente et active dans tous les domaines de la vie sociale et politique » a-t-il souligné.

Des questions de société. Mentionnant la révision des lois de bioéthique, le cardinal a salué le travail « important » et « généralement reconnu et pris en considération », fourni par la Conférence des évêques de France. « Sur ces sujets importants, comme sur d’autres questions de la vie de notre société, nous exprimons sereinement nos convictions. Nous disons ce que nous estimons le meilleur pour nos contemporains. Nous le faisons sans courir après la publicité immédiate » a-t-il affirmé.

La vie de l’Eglise. L’Année sacerdotale (2009-2010) et le synode des évêques pour le Moyen-Orient pour lequel Mgr Antoine Audo, évêque d’Alep des Chaldéens, viendra témoigner, ont été cités.

Le cardinal s’est interrogé sur le succès du film de Xavier Beauvois, « Des hommes et des dieux » : « N’est-il pas aussi le signe d’une attente et d’un intérêt réel devant des destinées qui expriment un choix de vie radical ? »

Pour conclure, le cardinal Vingt-Trois exprimé fortement cette conviction : « La consommation des biens marchands ne peut pas combler le cœur humain. La richesse d’une vie s’éprouve aussi dans la qualité des relations familiales et affectives, dans la possibilité et l’intensité d’une vie intérieure ». « Notre travail des jours à venir (…) exprime évidemment nos préoccupations pastorales et notre recherche permanente de nouveaux chemins pour annoncer l’espérance de l’Évangile au monde d’aujourd’hui ». Il a invité tous les chrétiens à s’engager « dans une véritable vie intérieure » et « au service de tous les hommes ».