Le congrès Mission 2021 dans dix villes de France

Pour sa 7e édition, le Congrès Mission se délocalise dans 10 villes. Rencontre avec Anne-Geneviève Montagne et Arnaud Bouthéon, co-fondateurs du Congrès Mission.

Pourquoi souhaitiez-vous – pour la première fois – décentraliser l’évènement dans plusieurs villes françaises (Toulouse, Lille, Orléans, Rennes, la Rochelle, Lyon, Marseille, Besançon…) ? Quels sont vos objectifs ? Souhaitez-vous toucher par ce biais un nouveau public ?

Nous avons accueilli pendant cinq ans à Paris plusieurs milliers de fidèles en provenance des régions. Il était temps que l’évènement se décentralise et l’intuition en revient à Raphaël Cornu-Thenard, président du Congrès Mission. En venant dans les villes, près de la réalité du terrain, le Congrès Mission vit une inculturation régionale puissante et pertinente. Nous nous en réjouissons !

Ce Congrès n’appartient à personne. Des équipes régionales se sont levées avec le désir d’implanter chez elles cet évènement et cela s’avère fécond. Par cette approche nous démultiplions les contacts et les relations ; les bonnes idées et amitiés se diffusent avec davantage de force et de pérennité. Certaines équipes ont déjà témoigné que même si le Congrès Mission n’avait pas pu avoir lieu (pour cause de Covid ou autre), elles n’auraient pas regretté le travail accompli du fait de l’incroyable aventure humaine vécue dans les coulisses de l’événement. Les temps à venir seront ceux des grandes amitiés mobilisées pour l’annonce de Jésus sur une immense diversité de terrains missionnaires.

A quoi vous attendez-vous pour ce week-end ? Vous serez heureux si les participants repartent avec quoi dans la tête et dans le cœur ?

Les équipes locales se sont formidablement emparées du concept. Il y a une joie chez eux et de l’espérance parmi les participants. Par une contagion presque virale, l’audace missionnaire pourra davantage irriguer notre Eglise et notre pays, en particulier en des temps contrariés. C’est un mouvement sur le temps long.

Les participants comprennent que nous assistons à un changement brutal de paradigme concernant la présence et l’organisation de notre Eglise dans l’espace public. Le catholique ne peut plus être un tranquille consommateur de sacrements ou un pieux bourgeois, convaincu que l’on transmet la foi comme l’argenterie de famille, en cercle clos et fermé…. La société est devenue postchrétienne. Les chrétiens sauront être plus décomplexés pour annoncer le Christ ressuscité, témoigner de leur foi à temps et à contretemps, sans pleurnicher, se compter ou se contempler. Le Congrès Mission permet de recharger nos batteries pour mieux repartir.

Mais plus encore nous souhaitons que les participants comprennent que ce n’est pas d’abord notre statut de minoritaires qui doit nous pousser à annoncer. Mais bien l’amour du Christ qui nous pousse à voir que le monde est assoiffé. Notre conversion est permanente. Nous voulons que les participants quittent le Congrès forts de cette foi : Jésus est vivant et cela ravive mon désir d’aimer et servir ma famille, mes collègues, mes voisins.

L’évangélisation se fait par attraction disait Benoit XVI. Le Congrès Mission est un lieu de bouillonnement et d’échanges pour interroger notre mode de vie et nous inspirer de belles expériences missionnaires. La France a toujours manifesté une certaine créativité spirituelle. Le temps du confort ou de la rente est révolu et l’actualité douloureuse que nous traverserons sera un temps nécessaire de purification pour notre humilité. Derrière La Croix domine la joie de la Résurrection. L’évangélisation continue, comme elle continue depuis 2000 ans malgré les turpitudes et les incohérences des fidèles …

C’est quoi « être missionnaire » en 2021 ? Comment communiquer l’espérance dans une société de plus en plus déchristianisée ?

Cela commence tout simplement par essayer de commencer à fleurir là où nous sommes plantés. Le premier acte missionnaire commence par l’enracinement dans la prière, clé du matin et verrou du soir ; c’est dur.

Mieux arrimés au Christ, nous le servirons dans la communion avec notre prochain.

Il y a bien sûr le devoir d’état, qui nous appelle à servir auprès de notre conjoint, nos enfants, nos voisins et collègues, mais si nous n’oublions pas que notre état est aussi d’être baptisé nous nous souviendrons que le devoir d’état emporte de témoigner avec simplicité et audace en exprimant notre amour du Christ, par le pardon, l’humilité, le courage et l’amitié.

Dans un monde en tension, asséché par le matérialisme hédoniste et la raréfaction de la solidarité, le chrétien missionnaire sera un peu « différent », plus libre et joyeux.

Le Congrès Mission dans votre ville

à Rennes

Trois questions à Julien Bischoff, directeur de l’Invisible et organisateur de l’édition rennaise du Congrès mission.

Quelle est la spécificité de l’édition rennaise ? Quelles sont les moments importants parmi ce programme très chargé ?

C’est jusqu’ici la plus nombreuse en termes d’inscrits (nous avons d’ores et déjà dépassé l’objectif, ambitieux pour une 1ère édition, de 2.000 participants), mais aussi trois parcours spécifiques : une journée pour les couples le vendredi toute la journée, 4 jours « d’école des charismes », une journée dédiée aux prêtres ; les autres moments importants : les célébrations communes (messes et veillées), les 10 tables rondes et les 60 ateliers, avec près de 150 intervenants.

A quoi vous attendez-vous pour ce week-end ? Vous serez heureux si les participants repartent avec quoi dans la tête et dans le cœur ?

Nous nous attendons à de beaux partages : comment, chacun, nous partageons autour de nous la joie que nous avons de vivre en enfants de Dieu, quelles sont les initiatives missionnaires qui permettent d’annoncer Dieu dans des contextes spécifiques (dans le monde rural, le sport, les prisons, l’espace public, etc). Nous serons heureux si les participants ont un peu plus à cœur de partager autour d’eux une grande nouvelle parce qu’étant mieux outillés : Jésus, le fils de Dieu, est mort pour que nous vivions libres, la tête haute, en enfants de Dieu

C’est quoi « être missionnaire » en 2021 ? Comment communiquer l’Espérance dans une société de plus en plus déchristianisée ?

Nous vivons dans une société qui connaît de moins en moins Dieu. Notre vocation, en tant que chrétiens, c’est de témoigner à nos proches qu’il est présent à chacun de nous, qu’il n’attend qu’un geste ou une parole de nous pour venir demeurer auprès de nous. Bien entendu, il nous faut aller à la rencontre de nos contemporains, vivre avec eux, les aimer, créer des liens. Mais nous ne devons pas oublier d’annoncer de manière explicite le trésor que nous portons, « dans un vase d’argile » donc malgré notre pauvreté : Dieu marche avec nous, si nous le voulons, il n’attend qu’un pas vers lui pour en faire 100 !

à Lyon

à Aix-en-Provence/Marseille

“L’Evangile est arrivé en Provence avec la 1ère génération apostolique arrivant de Terre Sainte : St Lazare, Ste Marie-Madeleine, Ste Marthe, les Stes Maries. Nos Pères l’ont reçu. Ils l’ont transmis et de témoins à témoins, dans la force de l’Esprit Saint, la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est arrivée jusqu’à nous. À notre tour, comme les maillons d’une chaîne, nous voulons transmettre ce trésor par tout ce que nous sommes. Le Congrès Mission, par les expériences partagées, les rencontres, les prières et célébrations permettra à tous ceux qui viendront d’être renouvelé dans le désir de vivre l’Evangile et d’en témoigner.”

Père Pierre Brunet, vicaire général de Marseille

 

à La Rochelle

à Lille

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