Comment se déroule une ordination ?

La cérémonie d’ordination sacerdotale se déroule en trois temps

• • Les rites préparatoires, qui consistent en l’appel du candidat, son engagement et la prière de toute l’église.
  • L’ordination proprement dite, qui consiste essentiellement dans le rite de l’imposition des mains et la prière consécratoire.
  • Les rites complémentaires, qui manifestent ce que le prêtre nouvellement ordonné est appelé à vivre tout au long de sa vie.

1. L’appel du candidat

« – Que celui qui va être ordonné prêtre s’avance…
« – Me voici. »

Au début de la célébration, l’assemblée réunie dans l’église, symbolisant l’Église locale, demande à l’évêque d’ordonner le candidat (ordinand) pour la charge du presbytérat. Un prêtre, désigné pour cela, atteste à l’évêque qui l’interroge publiquement, que le candidat a été jugé digne d’être ordonné. L’évêque dit alors : « Avec l’aide du Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu et notre Sauveur, nous les choisissons pour l’ordre des prêtres ». Ce choix est accueilli par un chant comme l’hymne du Gloire à Dieu (Gloria).

2. L’engagement de l’ordinand

Après avoir imploré l’Esprit Saint par un chant, l’évêque et le futur prêtre entament un dialogue public. L’ordinand, agenouillé, met ses mains jointes dans celles de l’évêque qui se tient debout devant lui. Puis, il s’engage devant tous à vivre son ministère de prêtre selon ce que demande l’Église.

3. La prostration et la litanie des saints

L’ordinand se prosterne, face contre sol. Il sait qu’il a besoin du soutien du Seigneur et de la prière de ses frères. Le fait d’être allongé au sol (prostration) signifie l’abandon de l’ordinand à Dieu dans son ministère pour toute sa vie. Pendant ce temps, l’assemblée chante la litanie des saints, une prière d’intercession qui demande le soutien du Seigneur et des frères.

4. L’imposition des mains de l’évêque et la prière d’ordination

Le candidat reçoit le don de l’Esprit Saint pour sa charge. L’évêque et les prêtres imposent les mains en bénissant et priant silencieusement. L’imposition des mains signifie la mission confiée par le Christ, mission qui se transmet par les mains des Apôtres et de leurs successeurs : « Père tout-puissant, donne à tes serviteurs que voici, d’entrer dans l’ordre des prêtres…»

5. La vêture

Aussitôt après la prière d’ordination, on revêt l’ordonné de l’étole presbytérale et de la chasuble, qu’il portera dans son ministère de prêtre, pour que soit manifesté extérieurement le ministère qu’il devra accomplir dans la liturgie.

6. L’onction du saint Chrême

L’évêque répand dans les paumes des mains du nouveau prêtre l’huile sainte, mêlée de parfum que l’on appelle le saint Chrême. Cette onction signifie le don de l’Esprit Saint qui fortifie le prêtre pour sanctifier le peuple chrétien.

7. La remise de la patène et du calice

Dans un dernier geste symbolique, l’évêque remet au nouveau prêtre la patène et le calice nécessaires à son nouveau ministère. Il reçoit également le pain et le vin qui deviendront dans l’Eucharistie le Corps et le Sang du Christ.

L’évêque leur dit alors : « Ayez conscience de ce que vous ferez, imitez dans votre vie ce que vous accomplirez par ces rites et conformez-vous au mystère de la croix du Seigneur. »

8. Le baiser de paix

La cérémonie se conclut par un baiser fraternel symbolique de l’évêque au nouvel ordonné. Par ce geste, il scelle l’acceptation de celui-ci comme son ministre. Les autres prêtres font de même et manifestent ainsi qu’ils sont en communion de ministère, membres d’un même ordre.

9. La célébration de la messe

Le nouveau prêtre exerce pour la première fois son ministère en concélébrant avec l’évêque et les autres prêtres la suite de la messe.