Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle

Saint-Jacques de Compostelle

Le pèlerinage vers le tombeau de l’apôtre Saint Jacques attire beaucoup de monde. L’occasion de vivre une démarche personnelle, une recherche et des rencontres.

chemin de Saint Jacques

Certains le vivent dans un esprit évangélique : laissant place à la prière, en lisant l’Evangile, vers un lieu de mémoire chrétien, à la recherche du visage du Christ, et dans un esprit de conversion répondant à l’appel du Seigneur. Ceux-là demandent à leur Eglise d’accompagner leur démarche. Une créanciale leur est alors remise, signe du soutien de la communauté chrétienne à leur démarche. C’est dans leur paroisse, ou auprès du service diocésain des pèlerinages, ou de la pastorale du tourisme, que la créanciale peut être obtenue.

D’autres, qui ne souhaitent pas se situer d’emblée dans une attitude de foi chrétienne, font aussi ce chemin pour de multiples raisons personnelles. Des associations jacquaires, non confessionnelles, les rassemblent s’ils le souhaitent. Ces associations délivrent des carnets du pèlerin qui accompagnent la route des marcheurs.

Les uns et les autres marchent sur la même route, se respectant les uns les autres, se soutenant entre eux. Ils se réunissent, s’ils le souhaitent, au sein d’associations jacquaires.

Éclairage de Mgr Henri Brincard, ancien évêque du Puy-en-Velay

Mgr Henri Brincard

Interview

Dans quel esprit vit-on le Chemin de Saint-Jacques aujourd’hui ?

Au Moyen Age, le pèlerinage était avant tout un moyen de faire pénitence, c’est-à-dire de changer sa vie après de graves manquements. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui partent sur le Camino de Santiago afin de retrouver une liberté promise par le Sauveur du monde, liberté source d’une joie intense.

Marcher vers Compostelle est un chemin d’évangélisation ?

Certes, le défi physique n’est pas étranger à certaines motivations. La route est longue : plus de 1600 kilomètres en partant du Puy ! Un constat : on part souvent en randonneur et on devient progressivement pèlerin, c’est-à-dire « chercheur d’un sens profond » à la vie. Nombre de lieux de prière jalonnent la route. Il s’agit de les rendre toujours plus vivants. L’accueil des communautés chrétiennes est appelé aussi à jouer un grand rôle. Le diocèse du Puy s’efforce de promouvoir un accueil chrétien. La messe de 7h à la cathédrale Notre-Dame, suivie de la bénédiction des pèlerins, est un moment favorisant le recueillement et un dialogue dans l’esprit de l’Evangile.

 

2010, une Année Sainte

2010 est une Année Sainte à Saint-Jacques de Compostelle. Comme toutes les fois où, depuis la décision du pape Calixte II, en 1122, le 25 juillet, fête du martyre de l’apôtre Saint Jacques, tombe un dimanche, on célèbre une année jubilaire. Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay, chargé de la pastorale des pèlerinages sur les chemins de Saint-Jacques, fera partie d’une délégation d’évêques français, les 19 et 20 juillet prochains.

sur le même sujet

Le Camino, un lieu de rencontre pour les pèlerins et les touristes

La Via Podiensis est la voie la plus fréquentée du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. 25 000 pèlerins prennent le départ chaque année depuis la cité ponote. Situé sur les hauteurs de la ville, au pied de la cathédrale Notre-Dame au Puy-en-Velay, « Le Camino », est un lieu d’accueil et de rencontres pour les pèlerins en partance pour les chemins, les touristes ou les visiteurs. Dominique Bourgin est la responsable des lieux depuis son ouverture en juillet 2012.

ça peut aussi vous intéresser