« Notre espérance en ce temps de crise », par Mgr Minnerath
Cette fin de l’année 2011 semble lourde d’incertitudes quant à notre avenir. De plus en plus de personnes ressentent déjà les effets de ce qu’il est convenu d’appeler la crise : au niveau de l’emploi, du logement, du crédit, des fermetures ou délocalisation d’entreprises, des restrictions annoncées, mais aussi dans les rapports quotidiens où l’on observe une tendance au repli, à la méfiance et aux jugements hâtifs. L’absence d’une perspective de sortie prochaine du tunnel peut aller jusqu’à provoquer un sentiment d’angoisse et des accents de désespérance ».
« Animés par l’espérance et enracinés dans la foi, nous ne nous laisserons pas aller au repli sur nous-mêmes, ni à la peur de l’avenir. La charité -l’amour du prochain- nous pousse à la rencontre de ceux qui souffrent le plus de cette crise. Nous savons que nous sommes mieux lotis que d’autres à qui on demande de plus grands sacrifices. Dans le nécessaire processus de redressement, il faudra cultiver une attitude responsable, ne pas chercher de bouc émissaire, ni se laisser berner par des solutions alternatives irréalistes. Il sera difficile de ramer à contre-courant, mais nous commençons à en avoir l’habitude. Beaucoup comptent sur notre fermeté et sur l’espérance paisible qui nous habite.
Puissions-nous vivre un Noël vrai, joyeux et solidaire, prélude d’un nouveau départ de notre société vers des horizons de redressement durable. L’enfant de la crèche viendra nous rappeler que le salut, objet de notre espérance, nous est déjà acquis ».
Votre Archevêque,
† Roland Minnerath
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L’Archevêque traite le sujet à travers l’espérance du chrétien (I), les dimensions de la crise (II), tout en rappelant que notre mission est de « rendre compte de l’espérance qui est en nous », comme l’évoquait l’apôtre Pierre (III).