Noël 2019 dans les diocèses de France

Donner sens à notre vie…

Notre existence est jalonnée de questions. Pourquoi la vie ? Pourquoi la nature ? Pourquoi l’univers ? Pourquoi pas rien ? Pourquoi les inégalités et les situations de pauvreté ? Ces énigmes nous fascinent et nous angoissent parfois. Elles traversent tous nos débats de société, de la bioéthique à l’écologie intégrale, de la réforme des retraites à l’accueil des migrants.

Pour vivre un peu sereinement, et en réponse à toutes ces questions, nous sommes alors conduits à donner sens à nos actions, à nos choix et à nos décisions. Donner sens rassure et dynamise.

Là est peut-être la grâce de l’émerveillement de Noël : Jésus, Fils de Dieu, en venant partager notre humanité dans l’humble crèche de Bethléem, puis en partageant sur les chemins de Palestine les attentes et l’espérance de tout un peuple, indique la voie, le sens de la vie et l’art de vivre ensemble.

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Entrons dans la fête du mystère de l’Incarnation par le signe de la crèche où Dieu s’est fait homme dans la plus grande des fragilités…

La fête de Noël suscite toujours de l’émerveillement. Elle trouve bien sa place dans ce moment de l’année marqué par la présence de la nuit semblant l’emporter sur la lumière du jour. Elle nous invite alors à prêter attention à toutes ces initiatives qui veulent offrir paix et lumière autour de nous.

Chacun pourra, à l’occasion de cette fête, témoigner de l’affection pour ceux qui nous entourent. Noël nous rend plus sensible à ceux qui, autour de nous, connaissent la solitude : les personnes âgées, les malades, les familles qui ont été éprouvées par un deuil ou une séparation.

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Vers Noël : des propositions pour comprendre et vivre l’Avent

Un nouveau visage est toujours surprenant, parce qu’il est unique !

Il invite silencieusement à se laisser surprendre et émerveiller. Un enfant qui vient de naître est comme une parole douce et vierge adressée au monde entier : « veux-tu que je vive bien avec toi ? Et m’aideras-tu à grandir en confiance ? »

Notre pays est entré dans ces jours de Noël sans voir pour autant dissipés les nuages inquiétants des conflits sociaux, des grèves à peine suspendues, des mots durs et implacables jetés en pleine arène. Qui comprendra la plainte profonde des humbles et des petits ?

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Mais déjà nous commençons une nouvelle année liturgique, nous sommes dans le temps de l’attente.

Cette année, dans la liturgie dominicale, nous lirons l’Évangile de saint Matthieu, pourquoi ne pas le lire une première fois pendant le temps de l’Avent, dix minutes ou un quart d’heure chaque jour ? ce n’est pas impossible et vous le verrez, votre vie en sera transformée, transfigurée, car vous découvrirez toutes les merveilles que le Père veut réaliser en chacun de nous pour nous assimiler à son Fils bien-aimé, l’enfant qui va naître dans la nuit de Noël.
Bon temps de l’Avent à tous !

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Dieu nous rejoint au cœur même des turbulences de ce monde et de ses angoisses.

Notre pays connaît actuellement un certain nombre de turbulences sociales. En même temps naissent de grandes angoisses pour l’avenir de notre planète. En ce temps de Noël, prenons quelques instants pour contempler l’enfant de la crèche. Que Dieu se soit fait si vulnérable et si petit, doit nous interroger.

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L’éloge de la vulnérabilité

Nous naissons tous fragiles et vulnérables : conçus dans le sein maternel à l’état de cellule fécondée, nous avons vécu notre développement de manière silencieuse jusqu’à ce que nous voyions le jour. Mais cette première cellule était porteuse d’une promesse d’avenir : ce que nous sommes devenus, jusque dans les moindres détails de notre être physique, était déjà inscrit dans l’information génétique de notre ADN initial, jusqu’à faire de nous, « un de corps et d’âme », une personne unique et singulière, capable d’un agir libre, au-delà de tout déterminisme, en nous orientant vers la gratuité de l’amour et du don de soi. En outre, nous mourons vulnérables, dans la dépendance, et pourtant cette vulnérabilité porte en elle-même la promesse d’une vie meilleure, au-delà de la mort, comme tant de témoignages d’« expériences de mort imminente » (EMI) nous le laissent entrevoir, brisant la désespérance qu’engendre chez tant de nos contemporains la perspective d’un monde clos, fermé à la transcendance, et dont le rêve transhumaniste ne saurait nous délivrer.

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Chacun est invité à préparer son cœur à la naissance du Christ qui s’est fait homme parmi les hommes.

Soyons des bergers !

Nous sommes en veille, attentifs, ouverts. Nous sommes appelés à nous faire petits, proches des plus pauvres, des oubliés.

Nous sommes invités, comme l’ont fait les bergers, à accourir aux pieds de l’Enfant et annoncer la Bonne Nouvelle de sa venue.

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Croyez-vous-en la venue du Seigneur ?

La vigilance à laquelle nous appelle le Seigneur est encore celle de la prière. Il n’insiste pas sur la quantité, le nombre de prières à faire, mais sur la qualité, sur cette attitude qui consiste à garder sa personne sous le regard de Dieu, à laisser ses mains dans celles de Dieu.

Pour les disciples, le premier objet de la prière est la venue glorieuse du Fils de l’homme et l’établissement du Règne de Dieu. Jésus a donné les mots pour l’exprimer : « Notre Père que ton Règne vienne… ».

La liturgie de l’Eglise nous offre chaque année le temps de l’Avent et de Noël pour grandir dans cette attitude de veilleur.

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Noël se célèbre une fois encore.

Et une fois encore, en Occident, dans l’éblouissement des lumières et la promotion d’un consumérisme qui cachent assez mal la vacuité d’un monde désireux de paix, capable de grande solidarité mais confronté à la misère qui s’étend et à la solitude qui croît.

Pour les catholiques de l’Aude ce Noël se vivra en communion d’inquiétude avec nos frères du Burkina Faso et tout particulièrement avec notre diocèse jumeau de Fada N’Gourma. Il est au cœur des combats que la concupiscence des grandes puissances entretiennent pour se saisir des matières premières que nous pillons depuis le XIX° siècle. L’image du père Joël YOUGBARE, enlevé le 17 mars dernier et dont nous restons sans nouvelle, donnera un visage à ce demi-million de personnes déplacées, à ces religieux enlevés ou tués, à ces milliers d’écoliers privés d’enseignement, à ces hommes, à ces femmes, à ces enfants livrés à la violence, à la peur.

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Tenez-vous prêts, vous aussi !

En ce premier dimanche de l’Avent, la Parole de Dieu nous appelle à sortir de notre sommeil. « Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. » voilà qui sonne étonnamment bien ce que veut dire « temps de l’Avent pour le fidèle que je souhaite être, aujourd’hui. Voilà qui sonne étonnamment salutaire au moment où autour de moi, l’appel à faire comme tout le monde, à penser d’abord à « consommer, à acheter les cadeaux de Noël », risque de me détourner de l’essentiel : me tenir prêt.

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Irons-nous en famille à Noël ?

éjà nombreux sont les français qui n’auront pas le train prévu pour être en repos avec leurs proches, comme cette famille nombreuse qui n’aura pas le train réservé et qui ne peut pas mettre tous ses enfants dans la voiture familiale.

Les grèves posent beaucoup de questions sur la situation sociale de notre pays. Certains peuvent faire grève et bloquer la France. D’autres n’ont jamais la possibilité d’arrêter leur travail car il en va du soin des personnes malades, de la sécurité face aux violences ou aux incendies, ou des besoins des animaux tels les éleveurs.

Quelle grève est juste si elle touche et affecte le travail des autres ?

C’est sûrement une belle occasion de prier pour que les décideurs politiques de tous bords et de tous partis aient une vraie sagesse pour gouverner la vie des autres afin d’anticiper ces difficultés par un projet social respectueux du bien-commun.

Cette situation peut cependant porter des fruits inattendus.

Ainsi voit-on des mouvements d’entraide se créer : on loge des amis, on se transporte ensemble en voiture, on s’invite entre voisins, bref des liens se tissent qui pourraient bien perdurer après le nouvel-an et donner plus de vie à la Vie.

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La liberté et l’intériorité de Noël

Noël, nous fêtons la naissance de Jésus. En cet enfant, Jésus, c’est la liberté de Dieu qui naît dans une vie d’homme.  Jésus sera au milieu de ses contemporains un homme infiniment libre, non pas de la liberté du chacun pour soi détaché des autres, non pas de la liberté de celui qui s’imagine sans limites à sa puissance, mais de la liberté vraie, source de vie, qui se révèle  dans la préférence absolue à l’amour dans la justice et la vérité.
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« Les chants de Noël peuvent rejoindre et toucher les personnes »

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Un circuit de crèches pour favoriser l’ouverture des églises et favoriser la rencontre, le recueillement et la convivialité autour du temps de Noël.
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Voici l’homme

Ceux qui acceptent de côtoyer les personnes marginalisées par la société, les plus pauvres, les grands malades, les personnes porteuses de handicap mental, se mettent à l’école de l’humain ; ils apprennent à connaître l’être humain et ils en deviennent eux-mêmes plus humains. Ils savent qu’on ne peut réduire l’homme à ses désirs de richesses, ni à ses désirs de jouissance, ni à sa bonne santé ou à ses phantasmes d’homme augmenté, ni à sa seule intelligence, ni à sa seule volonté. L’être humain est plus que tout cela, il est un mystère
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« Tu as aimé, Seigneur, notre terre ! » (Psaume 84)

Ce cri d’admiration et de reconnaissance, nous pouvons le prendre à notre compte en ce temps de Noël. Nous accueillons l’enfant de Bethléem, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. Il est le Visage de l’amour de Dieu pour notre humanité qu’il veut voir rayonnante de joie et de fraternité.
Célébrer Noël pour les disciples du Christ, c’est retrouver l’amour de notre terre. Oui, Dieu est fou de continuer à venir prendre place dans notre humanité. Mais c’est la folie de l’amour et de l’espérance !

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Noël revient avec ses rues illuminées et ses boutiques achalandées, toutes plus affriolantes les unes que les autres. En famille ou entre amis, la convivialité se prépare. Et c’est tant mieux ! Noël, c’est une trêve attendue dans un quotidien souvent bousculé.

Mais le risque existe aussi de gâcher la fête en basculant dans l’excès, celui de la surconsommation et de l’alcool. On a d’autant plus envie de s’évader que l’actualité sociale est bien sombre en cette fin d’année : grèves, manifestations, intempéries, inondations… Que de drames subis, que d’épreuves personnelles ou familiales vécues souvent à l’insu des autres !

C’est pour nous dire le prix infini que nous avons aux yeux de Dieu, justement, que le Christ est né pauvre parmi les pauvres dans l’étable de Bethléem. En devenant l’un de nous, Jésus se rend proche de chaque homme, à commencer par le plus petit, le plus éprouvé, celui qui n’en peut plus et dont le regard spontanément se détourne.

Et si nous faisions de Noël la fête de la fraternité ! Si nous pensions à tous ceux pour qui Noël est synonyme de souffrance, de solitude, de galère ! Si nous pensions aux sans-papiers, aux sans-boulots, aux sans-abris, aux sans-amis ! Si nous pensions aux maltraités, aux mal-aimés, aux mal logés, à toutes celles et tous ceux que notre société exclut ! Notre monde alors, tout à coup, revivrait, des millions de sourires s’allumeraient sur les visages de nos frères et sœurs en humanité !

Nous avons tous des richesses et des talents, partageons-les ! En ce monde aimé de Dieu, ouvrons des chemins d’espérance et de joie ! Belle fête de Noël à tous !

Nous voici au seuil d’une nouvelle année liturgique, au début d’une nouvelle aventure spirituelle proposée par le Seigneur à chacune et chacun d’entre nous, pour peu que nous le voulions bien.

Chers jeunes : quand vous réfléchissez à votre avenir, n’oubliez pas la Promesse de Dieu ! C’est lui qui, le premier, veut notre bonheur et celui de toute l’humanité. Ne vous laissez pas abattre. À vues humaines, les prophètes ont souvent connu l’échec. Et le peuple d’Israël est souvent allé de déception en déception, de guerres perdues en déportations forcées, de jérémiades en lamentations ! Et pourtant, les prophètes, et Isaïe le premier, ont toujours rappelé au peuple que, même quand tout va mal, même quand on traverse le brouillard et l’épreuve, Dieu reste fidèle à sa Promesse. Et l’aube du salut finit toujours par blanchir dans la nuit de nos détresses.

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Cette fin d’année est aussi l’occasion pour l’Église de dire « Merci »

Le climat est curieux en cette période de Noël. Il est marqué par les conflits sociaux, dans un monde peu apaisé et pourtant, il y a une annonce qui arrive à Noël : la naissance d’un enfant.

Une annonce étonnante dans un contexte de crispation, de manifestations… et c’est dans ce contexte-là que la paix de Noël nous est bien donnée, par celui qui se présente comme le Prince de la paix, le serviteur de la paix, le pasteur de la paix.

Il y aura certainement beaucoup de monde dans nos églises et notre cathédrale à entendre cette promesse du Seigneur : une promesse claire, ferme et assurée que la paix nous est donnée.

Et je suis heureux, en ce premier Noël que je m’apprête à célébrer en Lozère, de présenter mes vœux de bon, saint, joyeux et lumineux Noël, à tous les habitants de Lozère, qu’ils soient croyants ou non.

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Chaque jour, une association de solidarité présente un texte à méditer sur le thème du service des plus pauvres.
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Espérance pour Noël

Noël, pour nous chrétiens, c’est une Bonne Nouvelle adressée à tous, la Bonne Nouvelle de la naissance de Jésus, le Fils de Dieu qui nous délivre un message d’espérance, de paix, de fraternité.

La fraternité, il y en a bien besoin dans notre société où il y a tellement de solitudes, de situations de fragilité, de repli sur soi, de crispation sur les intérêts personnels dans l’oubli du bien des autres. Nous entendons régulièrement le cri d’alarme des associations caritatives et humanitaires qui constatent l’augmentation continue du nombre de personnes à la rue ou qui n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins élémentaires.

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Pour ces dix ans vécus dans le diocèse de Nantes, merci Seigneur et merci à tous !

Le 1er Janvier, la liturgie nous fait entendre ce beau souhait : « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage » (Nb 6, 25). À la fin des nombreuses célébrations présidées à la cathédrale ou dans les églises du diocèse j’ai vu tant de visages rayonnants : ceux de jeunes après leur confirmation, de laïcs recevant leur mission, de personnes consacrées, de séminaristes, de diacres et prêtres au jour de leur ordination ; mais aussi les visages pacifiés de parents ou grands-parents, de personnes seules qui venaient chercher force ou réconfort. Pour tout cela, je vous invite le dimanche 5 Janvier à rendre grâce avec moi, à la cathédrale, pour
les dons du Seigneur à son Église.

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Il y aura-t-il une trève de Noël ?

Y aura-t-il une trève de Noël ? C’est la question qui a été posée il y a quelques jours au sujet de la grève à la SNCF, avec en toile de fond une inquiétude pour les fêtes de famille. La question se pose de façon plus générale : y aura-t-il une trève dans les tensions sociales ? une trève dans les conflits du monde ? Mais aussi, y aura-t-il une trève dans les conflits familiaux ? une trève dans la solitude des personnes âgées ? La fête de Noël est belle quand elle est l’occasion d’une plus grande solidarité ; elle est triste quand elle fait ressentir plus douloureusement la solitude ou les séparations. L’enfant Jésus, dont les chrétiens célèbrent la naissance en ce jour, veut être pour tous un signe de paix et de fraternité. Il est le visage étonnant de Dieu, un Dieu qui se fait tout petit, pour apporter aux hommes sa paix. Cette paix ne vient pas à travers les rapports de force mais dans l’ouverture des cœurs. Et Jésus est venu, avec son cœur d’enfant, nous faire rencontrer le cœur de Dieu. Là se trouve la vraie paix pour l’humanité.

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Quand Dieu se montre…

Ce Noël 2019 se passera-t-il comme nous l’avons imaginé et préparé ? Les mouvements sociaux connaîtront-ils une trêve ? Devrons-nous réviser nos projets pour nous adapter aux circonstances ? Pour certaines personnes, pour certaines familles, le bouleversement est encore plus rude et plus brutal, confrontées qu’elles sont à la maladie, au deuil, à l’accident tragique. Si la joie et la paix de Noël sont pour tous, elles sont parfois recouvertes par des réalités bien austères. Notre prière demandera pour tous la force de vivre dans l’espérance.

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A Noël, il y aura pour moi une fête et des cadeaux : la fête des belles liturgies chrétiennes célébrées dans les prisons de Niort de de Poitiers ainsi qu’à la cathédrale, et tous ces cadeaux que sont la présence, la prière, l’engagement de tant de personnes qui s’approcheront des crèches modestes ou plus grandioses des églises du monde entier.

Mais à Noël, il n’y aura pour moi ni fête ni cadeaux, en tout cas pas de fête éclaboussée de lumières clignotantes ou de plats trop gras, ni de cadeaux obligés dont l’on reçoit les propositions par SMS depuis quelques jours. Célébrer la naissance de l’enfant de Bethléem conduit à grandir en liberté par rapport aux diktats qui entendent définir ce qu’est la fête et ce que sont les cadeaux. Il revient plutôt à chacun, en famille, avec des amis de trouver ce qui, vraiment, apporte de la joie au cœur.

Et je sais que beaucoup, cette année comme les précédentes, donneront du temps, de la présence, de l’amour pour être avec ceux qui sans eux n’auraient rien et sans eux ne seraient avec personne.

En 2019 la bonté n’est pas morte ; elle est souvent discrète, mais c’est elle qui révèle la vérité de l’être humain.

Il est né d’une femme…

Il est né à Bethléem, Il est déposé dans une mangeoire… car il n’y a pas de place dans la salle commune. C’est Noël !
Depuis 2000 ans, cette naissance réjouit, ouvre les cœurs, fait briller les yeux des petits et des plus grands, amorce la paix pour tous…
Je vous souhaite tout cela : joie pour la vie, amour pour le cœur, lumière pour les yeux, paix pour vos familles et pour vos pays, surtout si vous en êtes loin.
Ne nous laissons pas voler Noël, comme dirait le Pape François, par nos préoccupations aussi légitimes soient-elles.
Ne vous laissez pas voler Noël en oubliant l’essentiel, l’enfant, en oubliant Jésus.
Vous trouverez Jésus si vous le cherchez.
Vous le trouverez à la crèche, en famille ;
Vous le trouverez dans votre communauté, avec ses frères et ses sœurs qui écoutent sa Parole, douce et forte, exigeante et pleine de miséricorde ;
Vous le trouverez dans les plus pauvres auxquels il s’est identifié pour toujours, lui qui est Dieu et s’est fait homme, petit d’homme ;
Vous trouverez l’Esprit de Jésus dans vos cœurs, si vous le cherchez au plus profond, c’est-à-dire au-delà des apparences et des réflexes trop humains.
Alors votre cœur recevra la joie d’être un cœur d’enfant, la grande joie d’être aimé et d’aimer.
Et si Jésus vous paraît encore trop loin, rapprochez-vous de Marie…la Maman dont l’amour est aussi pour vous. Elle vous attend comme elle attendait Jésus avant et après sa naissance.
Il est né d’une femme, comme vous, comme moi !
Joyeux Noël, très joyeux Noël à tous !

Réjouissons-nous, frères et sœurs, d’être, pour nous-mêmes et pour les autres, les porteurs d’une si joyeuse nouvelle.

Célébrons Noël en apprenant toujours mieux de Jésus, « entre le bœuf et l’âne gris », et de Marie et de Joseph et des anges et des bergers, à regarder chacun de ceux que nous croisons comme unique et irremplaçable. Que la fête de l’Épiphanie nous trouve joyeux de pouvoir être des étoiles pour les mages de notre temps, les chercheurs de Dieu, et désireux de leur ouvrir la maison de l’Enfant, notre maison.

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le Chemin vers Noël 2019 : 50 000 crèches ont été distribuées gratuitement dans la province de Reims et un calendrier de l’Avent gratuit en ligne a été lancé avec 25 histoires, contes et BD à lire en famille chaque jour jusqu’à Noël. L’opération, outre le fait de redonner le sens de Noël, vise à collecter des contacts et entrer en lien avec des familles notamment celles qui sont loin de l’Église. Financée par les dons faits par les lecteurs, elle en est à sa troisième année, et la province est disposée à la partager avec d’autres provinces et diocèses en 2020.

Dieu nous appelle !

À peine est-il né que, déjà, l’enfant de la crèche attire à lui les plus pauvres comme les plus savants. À leur suite, avec l’aide de l’Esprit-Saint, laissons-nous façonner par la Parole du Christ qui nous appelle à l’accueillir et à témoigner : Dieu s’est fait homme !

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Le primat de la fraternité !

Cher frères et sœurs,

Comme au seuil de chaque année, la lumière de la Nativité du Christ vient éclairer de manière décisive le sens de notre vie et de notre histoire commune. Si Dieu s’est fait homme en Jésus-Christ, c’est pour nous manifester la dignité inaliénable de chaque personne, en même temps que l’unité de toute la famille humaine.

Ces valeurs inconditionnelles doivent être la base de nos convictions et de nos attitudes, notamment face au défi que l’arrivée régulière de nouveaux migrants pose à notre société. Avec d’autres, nous sommes bien conscients des questions politiques, sociales, culturelles ou juridiques que soulève aujourd’hui ce mouvement de fond. Nous pouvons les aborder dans une diversité légitime d’opinions et de sensibilités. Cependant, la fidélité à l’Evangile nous engage résolument à promouvoir activement le primat de la fraternité dans l’accueil de l’étranger.

Nous voyons l’Etat et les collectivités locales très sollicités et engagés en première responsabilité dans l’accueil des migrants. Mais l’action des pouvoirs publics a besoin d’être relayée par l’engagement associatif et personnel des citoyens. Bien des chrétiens sont déjà mobilisés en ce sens, dans des communautés, des  mouvements ou des associations en église comme ailleurs. N’hésitons pas à les rejoindre ; il y a tant à faire, et très concrètement,  pour manifester notre accueil fraternel à ceux qui viennent de loin et sont démunis de tout.

Au-delà d’un soutien matériel et moral multiforme, nous devrions aller davantage à la rencontre des migrants, car ils  restent trop  souvent et trop longtemps isolés ou marginalisés. Ils ont besoin d’amis, et le partage de cette amitié sera certainement pour nous l’occasion d’ouvrir notre horizon et de grandir en humanité. J’encourage particulièrement les familles et les jeunes à oser cette rencontre.

Enfin, nous pouvons être parfois émus et même heurtés lorsque certains d’entre eux, se voient appliquer de manière très expéditives  des décisions administratives et policières. Certaines familles, en particulier, sont encore expulsées brusquement après plusieurs années de vie et d’insertion au milieu de nous.  Tout en comprenant la nécessité des lois et des procédures réglementaires, nous sommes appelés à plaider avec vigilance pour que notre société n’oublie jamais de traiter avec humanité toute personne accueillie sur son sol.

Ainsi, en nous engageant davantage dans le service, la rencontre et le témoignage pour nos frères et sœurs migrants, nous serons toujours plus fidèles au Seigneur Jésus, car il est venu en ce monde pour rassembler dans l’unité, par-delà toutes les frontières, l’unique famille des enfants de Dieu.

La joie de Noël

Lorsque qu’approchent les fêtes de fin d’année, chacun aimerait que ce temps de Noël soit un temps de trêve, de paix et de douceur. L’actualité sociale de ces dernières semaines peut légitimement nous permettre d’en douter. Si nous levons les yeux au-delà de nos frontières, le constat n’est guère plus réjouissant : violence, attentats, conflits…
Alors ! Faut-il pour autant se résigner à ne considérer le temps de Noël que comme une parenthèse que nous refermerons dès le 26 décembre ?

Pour nous chrétiens ces situations de conflits, si elles nous affligent et nous concernent, ne nous étonnent pas pour autant.

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Un Fils nous est né !

Au sein de notre société moderne, la fête de Noël ressemble surtout à une immense fête païenne. Il est bon de réaliser qu’il en était ainsi dans siècles où le christianisme commençait à fêter la naissance du Fils de Dieu dans le contexte d’une civilisation païenne. A cette époque, ceux qui fêtaient la Nativité étaient une minorité. Ils posaient un acte disruptif. Célébrer à Noël la naissance de Jésus est redevenu un acte minoritaire, Oh combien chargé de sens. Célébrer la Nativité, c’est accomplir un geste fort.

Cette nuit, nous voici enfin devant la crèche ! Sur la paille, l’enfant sommeille. Alentours, bergers et moutons observent. Ils ne comprennent pas tout, mais ils observent et se réjouissent.

Le Fils de Dieu s’est fait enfant. Laisse toi toucher par sa Présence. Laisse-toi pénétrer par son innocence. Tout ce qu’il touche devient jeune ! Laisse le Verbe de Dieu se frayer un chemin dans ta destinée. Laisse-toi habiter par Sa joie de venir jusqu’à nous. Il s’est élancé du ciel pour venir jusqu’à toi ! Entre dans la joie de Noël ! Laisse en toi monter l’allégresse ! Un Fils nous est né, Joyeux Noël !

Chers chrétiens de l’Aisne, je prierai pour vous cette nuit tandis que je célèbrerai la messe solennelle en la cathédrale de Soissons. Je prierai pour vous le 25 décembre au matin tandis que je célèbrerai l’Eucharistie au sein de la Maison d’Arrêt de Laon au milieu des détenus ! Priez pour eux.

Playlist de Noël en breton

La Cathédrale Notre Dame de Verdun accueillera, sous le Grand Orgue, la première Crèche Provençale scénographiée, sur plus de 35m2, conçue avec passion par ceux qui confectionnaient depuis 4 ans la crèche pour la cathédrale de Paris.

Accessible jusqu’au 2 février 2020, tous les jours de 8h30 à 18h
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