Session sur Vatican II pour la province de Montpellier
170 personnes venues de toute la province de Montpellier ont participé à la session « Vatican II, un concile pour le XXIe siècle », organisée par les cinq diocèses de la province, les 2 et 3 mars 2012 à Agde. Rencontre, à l’issue de la session, avec Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier.
Quels ont été les temps forts de la session ?
La rencontre s’est déroulée sur deux jours. Les interventions du Père Christoph Théobald, s.j., professeur de théologie fondamentale et dogmatique au Centre Sèvres (Paris), ont été très appréciées par l’ensemble des participants. En quatre conférences, il a évoqué les grands axes du concile Vatican II. Il a d’abord présenté le Concile en tant qu’événement et vision d’avenir, en dégageant les étapes qui y ont conduit. Il a ensuite évoqué la réception du Concile, hier et aujourd’hui. Nous avons aussi étudié la constitution dogmatique Dei Verbum. Enfin, l’aspect renouvellement de la pédagogie pastorale dans la ligne de Vatican II a été abordé. Il faut souligner que le fait de vivre cela ensemble, en province, a été, en soi, un moment fort.
En quoi est-ce important de vivre une session sur Vatican II en province ?
Nous avons fait le choix de vivre chaque année, une session de formation en province, avec les prêtres, diacres, laïcs, religieux et religieuses, pour mieux nous connaître et permettre qu’une conscience commune se forge. Peut-être faut-il rappeler que la Province ecclésiastique de Montpellier est constituée de diocèses – Montpellier, Perpignan, Carcassonne, Mende et Nîmes – qui étaient rattachés auparavant à des régions différentes.
170 personnes ont participé à cette session, dont les six évêques, ainsi que tous les vicaires généraux de la province et une quarantaine de prêtres. Au cours de ces deux journées, nous avons vécu des moments de convivialité et de partage, mais nous avons aussi célébré l’eucharistie et prié ensemble. Ce ne fut pas seulement une session, mais un événement spirituel !
170 personnes ont participé à cette session, dont les six évêques, ainsi que tous les vicaires généraux de la province et une quarantaine de prêtres. Au cours de ces deux journées, nous avons vécu des moments de convivialité et de partage, mais nous avons aussi célébré l’eucharistie et prié ensemble. Ce ne fut pas seulement une session, mais un événement spirituel !
Quel est le grand enseignement de la session ?
L’actualité du Concile ! Nous avons redécouvert la façon dont le texte est à la fois profondément enraciné dans un moment de l’Histoire, mais aussi comment ses thèmes et son intuition continuent à être vrais dans des contextes qui évoluent. La notion de déroulement du Concile dans le temps a beaucoup marqué les auditeurs.
Un regard global sur l’ensemble des textes a permis de voir leurs liens mutuels et fait ressortir l’unité interne de Vatican II. Nous avons aussi compris que ce concile n’est pas arrivé par hasard, mais qu’il avait été préparé par les mouvements de renouveau biblique, patristique, liturgique, etc. ainsi que par l’engagement de l’Action catholique. L’étude et l’analyse des introductions des quatre constitutions dogmatiques ont fait ressortir un état d’esprit et une orientation, non seulement pour les constitutions elles-mêmes, mais pour l’ensemble du Concile. Enfin, nous avons réfléchi à ce que signifiait l’enseignement pastoral attaché au Concile.
Un regard global sur l’ensemble des textes a permis de voir leurs liens mutuels et fait ressortir l’unité interne de Vatican II. Nous avons aussi compris que ce concile n’est pas arrivé par hasard, mais qu’il avait été préparé par les mouvements de renouveau biblique, patristique, liturgique, etc. ainsi que par l’engagement de l’Action catholique. L’étude et l’analyse des introductions des quatre constitutions dogmatiques ont fait ressortir un état d’esprit et une orientation, non seulement pour les constitutions elles-mêmes, mais pour l’ensemble du Concile. Enfin, nous avons réfléchi à ce que signifiait l’enseignement pastoral attaché au Concile.
Comment l’Église est-elle appelée à vivre l’actualité du Concile ?
Vatican II a voulu placer le Christ au centre de sa réflexion : les titres de plusieurs de ses documents le disent bien. Le Concile nous invite aujourd’hui à « repartir du Christ ». Ainsi, la Nouvelle Evangélisation n’est pas une invitation à remettre en cause les méthodes de nos prédécesseurs, mais à oser redire la foi avec audace dans un monde qui change rapidement. Mais pour être des témoins crédibles, il nous faut accueillir l’Evangile comme source de conversion et de renouvellement pour notre propre vie. Le Synode extraordinaire de 1985, convoqué par Jean-Paul II, portait sur Vatican II, vingt ans après sa clôture. Ce synode a mis en avant « l’ecclésiologie de communion ». Aujourd’hui nous avons à renouveler nos efforts pour vivre en communion dans nos différents lieux d’Eglise et les uns avec les autres. C’est ce que nous avons eu la joie d’expérimenter au cours de ces deux journées de session. Enfin, lors de la table ronde du samedi après-midi, chaque évêque s’est exprimé avec une grande simplicité au sujet de la Parole de Dieu, de la place des laïcs, de la vie des prêtres, de la liturgie et de la vie en Église. Cette simplicité est très belle. Elle est un des fruits du Concile que nous essayons de vivre.