Des témoignages vidéo pour évoquer le Christ, l’Église et l’homme selon Vatican II

« Les personnes que nous avons rencontrées ont vécu ou non le Concile, mais elles expriment toutes un témoignage. Elles donnent un éclairage sur leur façon de vivre concrètement Vatican II. Elles évoquent de manière paisible et sereine leur vie de foi, ainsi que le déploiement de l’Église dans une dimension nouvelle, sans oublier les enjeux de la mission », indique Étienne Loraillère, rédacteur en chef en charge de l’actualité religieuse à la chaîne de télévision catholique française KTO.

Neuf témoignages vidéo seront diffusés lors du rassemblement des Églises diocésaines à Lourdes les 24 et 25 mars prochains. Ils introduiront les grandes thématiques de la célébration des 50 ans du concile Vatican II, à savoir : le Christ, l’Église et l’homme.

Représentatifs des différents états de vie, des différentes générations et de la diversité des diocèses en France, ces témoins sont filmés le plus souvent sur le vif, au cœur de leur quotidien, dans des séquences d’une durée moyenne de trois minutes. « Aucune des personnes sollicitées n’est experte du Concile mais chacune manifeste par sa vie des points d’attention de Vatican II », poursuit Étienne Loraillère.

La parole ainsi donnée aux baptisés, laïcs ou consacrés, servira de tremplin et imprégnera les conférences, préparées comme de véritables temps d’enseignement selon la mission de l’évêque soulignée par le Concile, par Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême, par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, et par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, Président de la Conférence des évêques de France.
 

Ainsi, lorsque Anne-Marie, infirmière depuis plus de trente ans au sein d’un établissement pour personnes âgées dépendantes évoque son attention aux personnes, son respect manifeste pour les aînés quelles que soient leurs faiblesses et leurs difficultés, son souci de la relation et du lien humain, elle révèle simplement mais avec éloquence sa responsabilité de chrétienne dans son rapport au monde. Elle, qui vit sa foi sur son lieu de travail, confie : « Mon rôle de baptisée est d’apporter cette vie là à Dieu, de la lui présenter, de la lui offrir ».

Un autre témoignage propose une approche croisée entre le P. Emmanuel Bohler, 34 ans, à Metz et le P. Albert Vignaux, ordonné l’année de la clôture du Concile en 1965 pour le diocèse d’Auch. « Le P. Vignaux nous offre par son recul et son vécu quelques pépites précieuses de ce qu’il a observé des suites du Concile, en particulier sur l’appel des laïcs engagés en paroisse et le renouvellement de la mission des paroisses », souligne Étienne Loraillère. Quant au P. Bohler, il reconnaît le bénéfice Vatican II dans la liberté de la foi, « c’est-à-dire une foi qui n’est pas simplement le fruit d’une tradition qui se perpétue sans que l’on sache vraiment pourquoi. Je trouve qu’il y a aujourd’hui une conscience d’être chrétien qui essaie de se dire avec profondeur et avec authenticité. »

Gaëlle a reçu le baptême dans la nuit de Pâques en 2010. « J’ai mis le nom de Jésus sur une expérience, la mienne. C’est une expérience de rencontre avec quelqu’un qui dit : « N’aie pas peur, je suis là et je serai toujours là. » Néophyte, elle témoigne de l’appel à la sainteté qui résonne très fortement en elle.

Les vidéos donnent également la parole à un diacre et son épouse, une religieuse, des jeunes mariés, un prêtre enseignant en théologie, une laïque engagée au service de son diocèse. Autant de témoins qui portent haut la conscience missionnaire du chrétien et sa vocation dans le monde d’aujourd’hui.