Dans la simplicité d’un monastère de Clarisses

En 2011-2012, les Clarisses fêtent les 800 ans de leur fondation. Zoom sur la communauté des « Pauvres Dames » de Senlis, dans le diocèse de Beauvais.
« La pauvreté était au centre de la vie de Ste Claire qui refusait toute possession stable. Nous ne pouvons plus vivre comme elle mais nous conservons une simplicité de vie, un abandon à la Providence et à la générosité de notre entourage, vécus avec une certaine joie et une spontanéité », témoigne sœur Claire-Alix. Celle qui « joue le rôle d’abbesse » de leur petite communauté de huit sœurs de 45 à 89 ans ne se voit « pas trop sur un piédestal . Quand il faut faire du ménage pour entretenir la maison, dit-elle, je le fais ».

La vie des Clarisses est colorée de cette humilité souriante propre à leur Ordre. Et c’est sûrement ce qu’apprécient les familiers qui fréquentent leur chapelle la semaine pour la messe qui suit les Laudes et plus encore la foule du dimanche au moment de l’Eucharistie assurée par les prêtres de Senlis à 9 h. « Ce n’est pas immense mais les chrétiens aiment bien venir dans cet endroit qui, de l’extérieur, a la forme d’un bateau sur un océan de verdure à cause du jardin. Ici les habitants nous attendaient, ils sont fiers d’avoir un monastère de Clarisses », raconte sœur Claire-Alix.

La communauté, auparavant installée Villa de Saxe à Paris dans une maison inadaptée à ses besoins, a trouvé à Senlis un lieu apte au recueillement dans l’ancien bâtiment du CEP (Association des Etudiants de Paris). Les sœurs sont arrivées en septembre 2009, six mois avant que les travaux ne soient achevés. La grange attenante s’est transformée en maison d’accueil (cuisine assurée par les hôtes) pour des groupes et des retraitants individuels.
 

Cloîtrées mais présentes à la vie du diocèse

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La communauté sait se rend présente à la vie du diocèse par mille petites attentions, écrivant à deux futurs diacres ou à des enfants préparant leur profession de foi, répondant à des demandes de prière pour des mariages, accueillant des enfants du catéchisme pour les Vêpres, etc. « Ce sont des choses toutes simples, nous disons aux gens que nous les confions au Seigneur », explique sœur Claire-Alix.

Les sœurs ont fêté leur jubilé le 21 mai dernier avec une soixantaine d’amis laïcs et religieux et religieuses franciscain(e)s. Repas tiré du sac, échanges fraternels, temps de contemplation à travers un modeste montage d’œuvres d’art représentant Ste Claire… Une journée à l’image de celle qui continue de rayonner de « son amour du Christ sans fioritures ».
 

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