Benoît XVI évoque sa visite en Espagne
Puis le pape a souligné combien, « dans les moments difficiles ou lorsqu’on désire renforcer sa foi et vivre de manière plus cohérente, le pèlerinage de Compostelle devient un chemin de conversion au Christ, lui qui a assumé la faiblesse et le péché de l’humanité, toute la misère du monde, en les portant là où le mal est impuissant et où le bien éclaire toute chose. Les pèlerins, peuple de tous horizons, cheminent en silence en retrouvant la tradition chrétienne médiévale, traversant villes et villages marqués au signe du catholicisme… C’est la foi dans le Christ qui donne son sens au lieu extraordinairement spirituel qu’est Compostelle, qui continue d’être une référence pour l’Europe contemporaine… Maintenir et relancer la transcendance et le dialogue entre foi et raison, entre éthique et économie, permettra de bâtir une Europe qui, fidèle à ses racines chrétiennes, puisse répondre efficacement à sa vocation. Certain des immenses ressources du continent, confiant dans son avenir, j’ai invité l’Europe à mieux s’ouvrir à Dieu en favorisant la rencontre, respectueuse et solidaire, avec populations et cultures d’autres continents ».
La Sagrada Familia élevée au rang de basilique mineure
A Barcelone, a-t-il poursuivi, j’ai aussi visité l’institut Nen Déu, « où sont soignés avec professionnalisme et amour des enfants et adolescents handicapés. Aux yeux de Dieu, leurs vies sont précieuses et elles nous invitent à sortir de notre égoïsme… A Barcelone, j’ai également prié pour les familles, cellules vitales et espérance de la société et de l’Eglise, et pour tous ceux qui souffrent aujourd’hui, notamment les personnes en difficulté économique… Il convient de découvrir la beauté, la valeur et le rôle fondamental du mariage, dans lequel un homme et une femme fondent une famille pour accueillir la vie et l’accompagner de sa conception à sa fin naturelle. Tout ce qui est fait pour aider la famille, le mariage et les personnes dans le besoin, tout ce qu’on fait en faveur de la dignité humaine, rend la société meilleure. Aucun effort n’est vain ». Le pape a conclu en rendant grâce à Dieu pour ces journées espagnoles, remerciant à nouveau les différentes autorités ayant rendu possible et réussi son pèlerinage à Compostelle et à Barcelone, « deux villes merveilleuses dont le souvenir restera gravé en moi ».
Source : VIS du 10 novembre 2010