« Benoît XVI, porteur de paix » : éclairage de Mgr Gardès
Le pape est chef d’Etat, l’Etat du Vatican. Il se refuse d’entrer dans un jeu politique sur ce territoire si complexe d’Israël et de Palestine. L’exemple de l’intervention d’hier du cheikh Tamimi dans le cadre de la rencontre interreligieuse à Jérusalem a montré que le Saint Père se refusait à se laisser enfermer dans une position partisane pour tel ou tel régime. Il vient comme ouvrier de la Paix et il le signalait dès son discours à Tel Aviv : « Je plaide pour… que les deux peuples puissent vivre en paix dans leur propre pays, à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues ».
Un plaidoyer pour l’existence et la reconnaissance de la Palestine et d’Israël.
Le pape souligne sa fidélité au Concile Vatican II, en particulier lors de ses entretiens avec nos frères chrétiens (oecuménisme) ou les autres religions : que ce soit à Yad Vashem ou en étant le premier pape à entrer dans la mosquée du Dôme du Rocher chez nos frères musulmans. Le pape ne veut exclure ni les autres églises chrétiennes, ni les juifs, ni les musulmans. Il se refuse à toute ségrégation. La tentation de récupération de sa venue est forte, mais il tient au respect de tout frère humain et religieux. Les trois grandes religions monothéistes ont, entre autres, en commun une vénération particulière pour cette cité sainte (discours à Tel Aviv). Il ne veut donc aucune exclusion d’accès en ce saint lieu et plaide pour la liberté et le respect de l’homme. Finalement notre pape est un excellent témoin, porteur des droits de l’homme.
+ Maurice GARDES
Archevêque d’Auch
Président du Conseil National pour l’Unité des Chrétiens et les Relations avec le Judaïsme
Le 12 mai 2009