Ste Louise de Marillac, les valeurs féminines de la charité
« Dieu… m’a fait connaître que sa sainte volonté était que j’allasse à Lui par la Croix », a écrit Louise de Marillac. La fondatrice des Filles de la Charité a connu une enfance privée d’amour. Née le 12 août 1591 de mère inconnue, elle est élevée loin de son père et orpheline à 12 ans. Placée dans une pension, elle est mariée par sa famille à un secrétaire de la reine, Antoine le Gras, après avoir été refusée chez les Capucines. Après un éphémère bonheur, son mari tombe malade et elle-même sombre en dépression. Le dimanche de Pentecôte 1623, elle a la grâce d’une révélation, sa vocation au service des pauvres. Pour l’aider, un directeur spirituel lui est présenté…Vincent de Paul. C’est le début d’une précieuse collaboration, d’une amitié, d’une communion de trente-cinq années. En 1625, son mari étant décédé, Louise vient habiter avec son fils au collège des Bons-Enfants dont Vincent de Paul est le supérieur. Il lui demande de préparer des vêtements pour les pauvres, puis la sollicite pour visiter ses Confréries de la charité. La jeune femme ranime les ferveurs, réajuste les règlements, accueille et forme de nouvelles filles. Les journées de la communauté se partagent entre prière, service des malades, tâches domestiques et enseignement. Louise rédige un catéchisme pour les aider, insiste sur le droit à l’instruction de tout enfant, sur le respect délicat dû à tout homme.
Parallèlement, elle se consacre intensément à l’œuvre des enfants trouvés. Le 25 mars 1642, les premiers vœux -non religieux- des Filles de la Charité sont prononcés : pauvreté, chasteté, obéissance et service des pauvres. Vis-à-vis de chacune d’elle, Louise entretien une relation attentionnée, encourageante et pleine de pédagogie. Devenue grand-mère, elle confirme à Vincent de Paul qu’elle est désormais en paix. Elle meurt le 15 mars 1660, est proclamée sainte de l’Eglise en 1934. Et, en 1960, le pape Jean XXIII la proclame patronne des œuvres sociales.