Beauté et profondeur de la Liturgie des Heures

Du 8 au 14 juillet 2013, une session nationale d’initiation et d’approfondissement est proposée pour découvrir l’intérêt pastoral et spirituel de la Liturgie des Heures.
Tout est né en 2001 d’un désir croisé : celui des moines de la Pierre-Qui-Vire « de proposer ce trésor à des laïcs » et celui du Centre national de pastorale liturgique – devenu le Service national de Pastorale Liturgique et Sacramentelle – de donner goût à cette forme de prière. Depuis, la formule est rôdée.

Entre 20 à 35 personnes de tous âges et de toutes vocations (laïcs, religieuses, diacres, prêtres) se rendent en juillet dans le Morvan, vivant au rythme de l’abbaye Sainte-Marie. « Entre les topos, l’analyse des psaumes, l’apprentissage des hymnes et des psalmodies et l’étude de cas concrets en ateliers où les exercices se confondent avec une authentique démarche de prière, les journées sont assez denses. Mais tout se passe dans la convivialité », témoigne Soeur Sylvie André, du Service national de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS).
 

Une prière pour tous les baptisés

Elle constate que « cette forme de prière qui date des débuts du christianisme et dont le Concile Vatican II a rappelé qu’elle était pour tous les baptisés, commence à être honorée. Il ne s’agit pas de copier les moines, mais de permettre à des communautés de prier la Parole de Dieu sous différentes formes ». C’est ainsi que sur Mâcon, un petit groupe comprenant des personnes loin de l’Église se réunit deux fois par mois. Élisabeth et Jean-Paul, qui ont suivi la session en 2011, après plusieurs séjours dans des monastères, racontent : « Les Psaumes sont rentrés dans notre quotidien. Ils permettent de dire tout de la vie des Hommes ».

« Ceux qui ont goûté à cette prière plus large, plus universelle, ne s’en lassent pas », confirme Bernadette Favre, de la Pastorale liturgique du diocèse d’Annecy. Après avoir participé à la session de 2003 avec sa collègue de musique liturgique pendant sa formation à l’Institut Supérieur de Liturgie (ISL), elle a organisé avec les diocèses de Savoie et les moines de Tamié le même type de formations de 2005 à 2010. Mais ce qui ne semblait pas encore « mûr » à l’époque ; « à savoir que des laïcs puissent prier ensemble régulièrement, fait son chemin ». Cet été, par exemple, un prêtre s’est inscrit à la session de La Pierre-qui-Vire, sur l’incitation d’un organiste et de son épouse qui démarrent un temps de prière après s’être formés à Tamié.

 

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Liturgie des Heures et diaconat permanent

« La Liturgie des Heures est entrée dans notre quotidien parce que c’est une obligation du diacre, explique Bernard, diacre permanent du diocèse de Versailles. Cette prière lui est demandée par son ordination. Le diacre est ainsi en union de prière avec l’Eglise qui intercède pour le monde ». Denise, son épouse, souligne cela lui permet d’être en union de prière avec son mari. « Il est principalement demandé au diacre de prier les laudes et les vêpres, poursuit Bernard. Nous vivons ces temps ensemble ».
Denise apprécie le « schéma cadré » qui lui permet de se poser, de retenir le mot de la Parole qui guidera sa journée et l’aidera à rendre grâce le soir. « Au fil des années, cette prière m’est devenue indispensable » résume-t-elle. « La prière des heures est pour moi un rendez-vous fixe, qui me permet, dans le face à face de la prière, individuelle et en Eglise, de garder le cap dans ma relation à Dieu » conclut Bernard.

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