Beauté et profondeur de la Liturgie des Heures
Entre 20 à 35 personnes de tous âges et de toutes vocations (laïcs, religieuses, diacres, prêtres) se rendent en juillet dans le Morvan, vivant au rythme de l’abbaye Sainte-Marie. « Entre les topos, l’analyse des psaumes, l’apprentissage des hymnes et des psalmodies et l’étude de cas concrets en ateliers où les exercices se confondent avec une authentique démarche de prière, les journées sont assez denses. Mais tout se passe dans la convivialité », témoigne Soeur Sylvie André, du Service national de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS).
Une prière pour tous les baptisés
« Ceux qui ont goûté à cette prière plus large, plus universelle, ne s’en lassent pas », confirme Bernadette Favre, de la Pastorale liturgique du diocèse d’Annecy. Après avoir participé à la session de 2003 avec sa collègue de musique liturgique pendant sa formation à l’Institut Supérieur de Liturgie (ISL), elle a organisé avec les diocèses de Savoie et les moines de Tamié le même type de formations de 2005 à 2010. Mais ce qui ne semblait pas encore « mûr » à l’époque ; « à savoir que des laïcs puissent prier ensemble régulièrement, fait son chemin ». Cet été, par exemple, un prêtre s’est inscrit à la session de La Pierre-qui-Vire, sur l’incitation d’un organiste et de son épouse qui démarrent un temps de prière après s’être formés à Tamié.
« La Liturgie des Heures est entrée dans notre quotidien parce que c’est une obligation du diacre, explique Bernard, diacre permanent du diocèse de Versailles. Cette prière lui est demandée par son ordination. Le diacre est ainsi en union de prière avec l’Eglise qui intercède pour le monde ». Denise, son épouse, souligne cela lui permet d’être en union de prière avec son mari. « Il est principalement demandé au diacre de prier les laudes et les vêpres, poursuit Bernard. Nous vivons ces temps ensemble ».
Denise apprécie le « schéma cadré » qui lui permet de se poser, de retenir le mot de la Parole qui guidera sa journée et l’aidera à rendre grâce le soir. « Au fil des années, cette prière m’est devenue indispensable » résume-t-elle. « La prière des heures est pour moi un rendez-vous fixe, qui me permet, dans le face à face de la prière, individuelle et en Eglise, de garder le cap dans ma relation à Dieu » conclut Bernard.