Une présence chrétienne au cœur des quartiers
Intégrées dans le quartier
Les religieuses se sont installées ici le 11 septembre 2001. Elles y ont alors pris la succession des religieuses des Petites Sœurs de l’Assomption. Elles partagent leur quotidien entre le travail pour trois d’entre elles (les deux autres sont retraitées), la vie ecclésiale, des engagements locaux (visite de maison de retraite, travail au sein du centre social, aide aux devoirs, membre du conseil de quartier, etc.) et tout simplement une vie de voisinage. « Je prends beaucoup de temps pour rencontrer les habitants dans le hall de l’immeuble ou lors des courses », confie sœur Henriette. En quelques années, les cinq religieuses se sont véritablement intégrées dans le quartier. « Elles sont toujours à l’écoute, apprécie Nacera une voisine de confession musulmane. On parle avec elles de ce que l’on vit dans l’immeuble. Elles apportent aussi une aide psychologique ou matérielle. » « Elles sont disponibles pour tout le monde et permettent aussi à tous les habitants quels qu’ils soient de se rencontrer », ajoute Rosina, une autre voisine.
« Dieu t’aime »
Au cœur d’un quartier où les cultures et les religions se croisent, ces religieuses témoignent aussi d’une présence chrétienne. « Nous sommes ici par choix, souligne sœur Bernadette. Quand nous sommes arrivées, nous nous sommes rappelé nos convictions. Pour nous, l’homme est important et nous sommes ici non pour prendre des responsabilités mais pour accompagner les habitants dans leur vie. » La démarche est appréciée. « On sait qu’on peut s’adresser à elles, estime Rosina. Elles sont un repère dans la foi mais aussi dans le besoin. » Les cinq religieuses sont ainsi identifiées en tant que communauté chrétienne et elles recueillent parfois des fruits inattendus de leur présence. Deux adolescentes ont demandé le baptême, un voisin marié à une musulmane est venu frapper à leur porte spontanément car il cherche à approfondir sa foi chrétienne. « Les habitants savent que nous sommes des religieuses. Nous leur disons que nous les portons dans nos prières, explique sœur Bernadette. Notre témoignage au nom de l’Évangile et notre souhait de créer du lien social sont indissociables. Il nous arrive souvent de dire à des personnes : Dieu t’aime. »