A Paris, la famille au cœur des Conférences de Carême

Pour le Carême 2011, le thème choisi par le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris s’inscrit, précise t-il, dans la dynamique missionnaire déployée « sur trois années pastorales (« Eucharistie et mission » l’an dernier, « Famille et jeunesse » cette année et « Ethique et solidarité » l’an prochain) et participe ainsi de la réflexion globale de l’Eglise de France sur la famille ».

Si 3000 personnes sont présentes physiquement aux Conférences de Carême au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris, s’y ajoutent les auditeurs des médias qui les diffusent en direct : KTO, Radio Notre-Dame, RCF, France Culture. Il faut également savoir que le recueil des Conférences 2010 s’est écoulé à plus de 10.000 exemplaires, rappelle le Père Denis Metzenger, vicaire épiscopal pour la Pastorale familiale du diocèse de Paris. C’est dire si cette tradition parisienne qui a fait de Notre-Dame la tribune religieuse de l’Eglise en France continue tant dans son retentissement que sa pertinence.

C’est en 1835 que Frédéric Ozanam suggère à Mgr Hyacinthe-Louis de Quélen, archevêque de Paris, d’inviter l’Abbé Henri Lacordaire, o.p., à donner dans la cathédrale ses « conférences » pour l’Avent et le Carême. A tous ses contemporains, il y parlait en témoin de la foi catholique sur les questions majeures que posait à la conscience humaine l’évolution de la société.
 

Depuis 2005, les Conférences ont pris la forme de duos où la foi et la réflexion catholique et la pensée contemporaine se croisent sur un grand sujet de société. Ce ne sont pas des homélies mais des « disputes », au sens ancien du mot « confrontations ». Pas de débat donc puisque les temps de parole sont successifs. On entend d’abord ce que pense la société puis ce que dit l’Eglise. « A partir de ces deux éclairages, l’auditeur est appelé à exercer sa liberté » poursuit le Père Metzenger. Le point de départ est différent mais le point d’arrivée converge. Il ne s’agit pas de dresser un constat mais de donner des raisons de croire à partir du trésor de la tradition de l’Eglise ».