Foi et Lumière, des communautés de vie fraternelle et spirituelle

Présent dans 79 pays, le mouvement Foi et Lumière se compose de communautés. Ces groupes de 15 à 40 personnes (des personnes handicapées, leur famille, des amis) se retrouvent pour un temps d’amitié, de partage, de formation et de vie spirituelle. Rencontre avec l’une de ces communautés à Paris.

Le déjeuner débutera par le chant de bienvenue. A répétition, il résonnera tout au long de l’après-midi pour marquer l’arrivée d’un membre. Venir dans une communauté du mouvement Foi et lumière, c’est pénétrer au sein d’une famille. « Certains des membres vivent en foyer et se sentent isolés, explique Jean-Maurice Folly, diacre permanent en charge de la communauté Saint Augustin, de la paroisse Notre-Dame de la Gare (Paris XIIIème). En venant ici, ils oublient leur quotidien et voient qu’ils ne sont pas seuls à avoir des soucis. Nous leur montrons que nous sommes avec eux et cherchons à leur faire comprendre qu’ils ont des capacités. »

Ce dimanche, après la messe, ils sont une quinzaine autour de la table. Il y a les parents venus avec leur fils ou fille handicapés, les « grandes sœurs » comme Bénédicte. Cette dernière est une amie, elle vient à la communauté depuis une vingtaine d’années.  » On en part ou on y reste, car la communauté n’a des sens que si l’on y revient et s’y investit, décrypte-elle. Nous vivons une aventure commune, il ne s’agit pas d’un moment de prise en charge. On avance ensemble et on devient ami ; on reçoit aussi à la mesure de notre fidélité ! Ici, on est en vérité pour les joies et les peines. Il s’agit de vrais liens fraternels au sens évangélique. » La communauté offre un accueil humain et spirituel à la personne handicapée et à sa famille. « Mon fils adore venir ici, il est avec d’autres personnes. Leur énergie le porte et le stimule, observe Sabine la maman de « Super Stéphane ». Il a besoin du contact des autres pour avancer. C’est un regard d’acceptation. »
 

Un chemin de foi pour les personnes handicapées

Le repas terminé, deux jeux sont lancés auxquels chacun se prête avec entrain. A l’exception de « Super Stéphane » et Jean-Baptiste qui font leur « tête de pioche », lance l’une des membres soulevant les rires de l’assemblée. Chacun se répartira ensuite entre atelier couture pour les uns et partie du « jeu de la sentinelle » pour les autres. L’après-midi va ainsi passer entre moments de détente, temps de dialogue et de complicité. « Ici, les gens me regardent avec amour, apprécie Jean-Baptiste. En raison de mon autisme, je fais beaucoup par moi-même. Maman m’a proposé de venir pour ne pas être trop seul. » Temps fraternel, la rencontre dominicale est aussi propice à un enrichissement spirituel. Messe, lecture et explication de textes de l’Evangile, et prière rythment ainsi la journée. « La foi est un pilier important, souligne Marie-Dominique, la bergère de la communauté. Ici, les personnes handicapées peuvent suivre un chemin de foi. Elles sentent qu’elles ne sont pas isolées et que le Seigneur les accompagne. »
 

Sur le même thème