« La Création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement » (Rm 8), message du CECEF pour l’Avent en 2014
Message du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF) aux communautés chrétiennes pour l’Avent en 2014.
Temps de préparation intérieure à la fête de Noël, l’Avent est une période privilégiée pour méditer sur la radicale nouveauté qu’a constitué la naissance de Dieu parmi les hommes et sur la manière dont Jésus est né à Bethléem. Dieu n’est pas venu en grande pompe au sein de la Création. Il est possible de passer à côté de cette joie véritable qui touche les humbles que sont les bergers de Noël et les chercheurs de Dieu que sont les Mages : une joie donnée dans la simplicité, bien loin de l’accumulation matérielle.
Temps de vigilance, l’Avent tourne aussi le regard des chrétiens vers l’avènement du Christ à la fin des temps et leur fait prier : viens, Seigneur, ne tarde plus. Car « la Création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement », mais elle garde l’espérance d’être « libérée de l’esclavage de la corruption » (Épître aux Romains, ch. 8).
En décembre 2015, la France accueillera la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, afin de définir un nouvel accord international sur le climat. Le mode de vie des pays les plus riches représente pour beaucoup un idéal. Or il est fondé sur l’exploitation de ressources naturelles non renouvelables et bon marché. Le généraliser à l’ensemble de la planète conduirait à des niveaux de pollution insoutenables.
Comme responsables d’Églises en France, nous nous interrogeons : les communautés chrétiennes ont-elles pris toute la mesure de la confession d’un Dieu créateur qui, par l’incarnation de son Fils, a choisi de partager la condition de créature ? En ce temps de l’Avent, nous encourageons les chrétiens en France à porter dès maintenant dans la prière, la réflexion des Nations Unies sur les enjeux climatiques, à reconsidérer leur relation aux biens matériels, à réorienter leur vie vers l’essentiel, à montrer qu’une façon de vivre plus sobre et plus solidaire est possible, en avançant eux-mêmes sur ce chemin de conversion. Notre façon d’agir envers la Création traduit la manière dont nous nous la représentons. Est-elle un stock de ressources pour répondre aux besoins de nos sociétés ? ou est-elle un don de Dieu dont nous devons être les intendants respectueux et responsables ?
En souhaitant à chacun(e) une belle et joyeuse marche vers Noël.
Paris, le 30 novembre 2014
Pasteur François CLAVAIROLY – Métropolite EMMANUEL – Mgr Georges PONTIER
coprésidents
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