Saint Rafael Arnái (1911-1938)
Raphaël Arnáiz, en religion frère Marie Raphaël, est né le 9 avril 1911 à Burgos, premier de quatre enfants d’une famille aisée, catholique pratiquante.
Raphaël, très doué pour le dessin, commence des études prometteuses d’architecture à Madrid. Mais, convaincu d’avoir trouvé sa vocation, il décide d’entrer au monastère le 15 janvier 1934.
Quatre mois plus tard un diabète foudroyant l’oblige à quitter, son cher monastère. En janvier 1936, après une longue convalescence, il rentre à San Isidoro, en qualité de simple oblat. Sa maladie ne lui permet pas de suivre les exigences de la Règle. Une 2 ème sortie (sept.‐déc. 1936) le verra déclaré inapte à porter les armes dans le conflit qui ravage son pays, et après une 3 ème sortie (fév.‐déc. 1937), il vit son dernier séjour à la Trappe, du 15 déc. 1937 au 26 avr. 1938, comme son dernier carême et une préparation au dernier dépouillement, celui de sa vie sur la terre.
Ce mystère de dépouillement si dramatique n’a pu être vécu que grâce à un amour débordant et à une joie qui possède, plutôt que de la naïveté, un certain humour, une certaine marque d’humilité. Le Christ n’est pas l’objet l’étude mais le Compagnon d’une expérience vécue, transcendante, d’Amour absolu. Le seul désir de frère Rafael était de vivre pour aimer : aimer Jésus, aimer Marie, aimer la Croix, aimer son cher monastère. Raphaël est « un trappiste fou et excité d’amour pour Dieu » qui sans cesse se retient de crier à tue‐tête la miséricorde de Dieu à son égard. Cette force le mène toujours davantage à l’essentiel, à ce qui comble son cœur en vérité: « Dieu seul ! » Sa souffrance acceptée comme grâce de Dieu, unie à celle de Jésus en Croix, permet le dépouillement ultime de l’humilité. Raphaël ne s’appartient plus, il n’y a que « Dieu seul » ; message fou de l’amour !
Le 19 août 1989, aux JMJ à St Jacques de Compostelle, Jean‐Paul II a proposé St Rafael comme un modèle pour les jeunes d’aujourd’hui, et l’a béatifié à Rome, le 27 septembre 1992. Il a été canonisé le le 11 octobre 2009.
« J’aime Dieu parce que je l’aime, un point c’est tout. Je l’aime encore très peu, mais mon amour n’est pas mercenaire, je sais qu’il m’aime et cela me suffit ».
« Sa Révérence peut compter sur un Oblat qui ne désire qu’une chose, rendre gloire à Dieu, L’aimer, Le servir, d’une âme qui ne veut rien et qui Lui donne jusqu’au désir d’être profès, puisqu’il le lui demande, et croyez‐moi, sans me faire violence, de plein gré et avec joie. Ma vocation se résume à ceci : amour pour Dieu. Avec cela, je t’ai tout dit… »
Il a fait partie des saints patrons des JMJ de Madrid en 2011.