Pèlerinages et sanctuaires en questions
Qu’est-ce qu’un sanctuaire ?
L’origine du mot « sanctuaire » vient du latin sancturarium, dérivé de saunctus, qui signifie « saint ». Le terme de sanctuaire a deux sens : il désigne la partie considérée comme la plus sainte d’un édifice religieux, c’est-à-dire l’espace du choeur située autour de l’autel, là où se déroulent les célébrations liturgiques et spécialement l’Eucharistie. Il désigne également, selon le droit canon, « une église ou un autre lieu sacré où les fidèles se rendent nombreux en pèlerinage pour un motif particulier de piété ».
Ce motif peut être lié à la vie ou au passage d’un saint, à une apparition de Notre-Dame, à un message particulier délivré par l’intermédiaire de Notre-Dame ou d’un saint, à la présence d’une relique… Si les miracles, les faits, les traditions qui sont à l’origine de tel ou tel sanctuaire ne sont pas objets de foi, ils sont bien au service de la foi.
Dans chaque sanctuaire, les premiers pèlerins ont recueilli un message, une expérience spirituelle qui, d’âge en âge, ont été transmis aux fidèles. Ces lieux sont donc témoins d’une tradition de prière, d’une histoire souvent longue où abondent les conversions. On y trouve aussi les témoignages de reconnaissance pour les grâces reçues (ex-voto). Tout nouveau pèlerin entre dans la procession de ceux qui l’ont précédé.
L’expérience spirituelle que vit chaque pèlerin dans un sanctuaire a une dimension universelle dans la mesure où le message repose toujours sur la Bonne nouvelle de l’Évangile. En même temps, cette expérience est toujours spécifique puisque le message que le pèlerin y reçoit est en lien avec un fait spécifique, inscrit dans le temps et dans des circonstances particulières.
Chaque sanctuaire est lieu d’accueil, de liberté, de prière, d’évangélisation, d’Eglise. Ainsi, la « Charte des sanctuaires », rédigée en 1997, souligne que dans tous sanctuaires, « la Parole de Dieu doit y être annoncée avec foi ; la vie liturgique doit y être favorisée surtout par la célébration de l’eucharistie et de la réconciliation. On est en droit d’y attendre un climat fraternel, convivial, ainsi que l’attention aux plus petits (enfants, pauvres, malades). »
Comme l’indique également la Charte, le sanctuaire est une chance pour un diocèse parce qu’il rassemble des pèlerins qui viennent de tout le diocèse et aussi de l’extérieur, il répand le message évangélique, il a le rayonnement d’un centre spirituel, il accueille ceux qui sont plus ou moins de l’Eglise, ceux qui désirent renouer avec elle sans trop se faire remarquer. Cependant, le
sanctuaire est également un défi pour le diocèse.
Qui sont les pèlerins?
Les pèlerinages peuvent se faire de manière individuelle, spontanée ou prévue de longue date, partant d’une distance plus ou moins éloignée du sanctuaire.
Les pèlerins arrivent à pied, en voiture, en train, en avion…. Il peut également arriver que des touristes, touchés par un sanctuaire, deviennent pèlerins eux-mêmes.
Les pèlerinages se font également en groupes organisés, par exemple à l’initiative d’une paroisse, d’un diocèse, d’un mouvement….
Pour la fête de l’Assomption 2007 par exemple, Lourdes a accueilli environ 30 000 personnes, et Notre-Dame de Paris 20 000.
Quand faire un pèlerinage?
Si les pèlerinages peuvent se pratiquer toute l’année, certaines occasions particulières attirent encore davantage vers les sanctuaires : il y a d’abord les fêtes mariales (Annonciation, Assomption…), mais aussi le calendrier sanctoral (les fêtes des saints), les dates anniversaires des apparitions ou de l’événement qui est à l’origine du pèlerinage, les pardons bretons…
Les jubilés sont également des moments favorables, tels celui du Puy-en-Velay en 2005, de Lourdes en 2008 pour le 150e anniversaire des apparitions de Notre- Dame à Bernadette Soubirous…
Qu’est-ce que la Journée nationale des sanctuaires?
Chaque année, le 6 août, jour de la fête de la Transfiguration, l’ARS organise la journée nationale des sanctuaires dont l’objectif est de les faire connaître toujours plus largement. La journée nationale des sanctuaires concerne tous les sanctuaires, y compris ceux qui ne font pas partie de l’Association et dont certains ne sont buts de pèlerinage qu’une fois dans l’année.
Compte-tenu de l’intérêt spirituel, mais aussi historique, patrimonial et culturel de ces sanctuaires, l’ARS collabore à cette occasion avec les instances ecclésiales et civiles pour faire savoir que ces sanctuaires sont ouverts à tous.
Chaque année, une affiche est largement diffusée pour annoncer cet événement, y compris dans les offices de tourisme et établissements touristiques.
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Pèlerinages
Depuis les premiers siècles, les chrétiens se sont mis en route vers de hauts lieux de la foi : la Terre sainte de la Bible et de Jésus, les tombeaux des Apôtres (Rome, Compostelle, ...) les sanctuaires mariaux et les lieux où vécurent de grands saints. Seul ou en groupe, le pèlerin symbolise la marche du Peuple de Dieu vers Dieu