Les Chemins de Croix à Lourdes
Sur la colline des Espélugues
Sa réalisation avait duré treize ans. L’oeuvre compte, au total, 115 personnages. Les statues sont en fonte, peintes en doré. Chaque station a été offerte, soit par un bienfaiteur, soit par un groupe, soit par un diocèse. Il est assez habituel de choisir une hauteur pour établir un Chemin de Croix. Cela vient d’une interprétation excessive du mot désignant le lieu de la crucifixion : « Golgotha », « lieu du crâne ». En fait, il s’agissait seulement d’un escarpement de quelques mètres. Mais, symboliquement, le parti pris était exact : la Crucifixion du Christ, suivie de sa Résurrection, est bien le point culminant de l’Histoire.
Chaque station est composée comme un tableau, avec quelque chose de théâtral. L’évêque, qui prit la parole le jour de l’inauguration déclara : « Il fait prier, il fait pleurer et il rend meilleur. » Aujourd’hui, nous sommes gênés en regardant les visages, caricaturaux, de certains personnages juifs. Mais, parmi les Juifs, il y a aussi Simon de Cyrène et les saintes femmes. Quant aux Romains, ils sont surtout indifférents.
Sur la Prairie
Chaque station est constituée par un unique bloc de marbre. L’oeuvre est une interprétation très intériorisée et pacifiée de la Passion. Les Chemins de Croix traditionnels comportent quatorze stations. Ils s’arrêtent à la mise au tombeau. Celui-ci se prolonge en trois stations : Marie le Samedi Saint, dans l’espérance de la Résurrection ; la Résurrection ; le pain rompu pour les disciples d’Emmaüs.
A la chapelle Saint-Joseph
Une série de gemmaux offre une autre interprétation du Chemin de Croix. Chaque station est mise en relation avec un texte de l’Écriture, pour aider à la méditation.