Mgr Borys Gudziak : « Etre proche de la grâce divine »
Consacré évêque le 26 août par Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, Archevêque Majeur de Kyiv et de Galice, Père et Chef de l’Eglise Gréco-Catholique ukrainienne, à la cathédrale Saint-Georges de Lviv, il sera installé par ce dernier à Notre-Dame de Paris le 2 décembre prochain, un lieu dont les murs sont « remplis de prière ».
Elancé, souriant, plus à l’aise en français dans l’intimité qu’en conférence de presse, Mgr Gudziak reçoit les journalistes rue des Saints-Pères, où se dresse la cathédrale Saint-Volodymyr, point de ralliement d’un millier de fidèles ukrainiens à Paris.
En France, la communauté gréco-catholique ukrainienne se compose de 9 paroisses et 9 prêtres, dont 2 à Paris. Ils sont logés dans des appartements « provisoires depuis plusieurs années » car l’exarchat dispose d’un budget « microscopique ». « Les murs tremblent quand ils chantent la gloire de Dieu ! » se réjouit pourtant Mgr Gudziak qui s’intéresse aussi au patrimoine liturgique français. Souvent sans-papiers, parlant peu français et vivant dans la précarité : ainsi décrit-il les fidèles qui remplissent néanmoins chaque dimanche la cathédrale à l’iconostase colorée.
Une Eglise qui a du souffle
Egalement délégué pour la Belgique, les Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, il souhaite « du souffle » pour son Eglise et non d’un « petit ghetto ethnique », contraire à l’Evangile du Christ. Il veut « être proche de la grâce divine » qui permet d’accomplir ce qui paraît impossible.
Persécutée pendant 50 ans, l’Eglise gréco-catholique en Ukraine vit une véritable résurrection depuis la chute de l’URSS. Elle compte 4 millions et demi de fidèles, dispose d’un clergé jeune dont l’âge moyen ne dépasse pas 40 ans et forme 800 séminaristes. «Un renouveau imprévisible il y a 25 ans» analyse le nouvel exarque.