Attentat à Nice : plus que jamais, la solidarité nationale doit être plus forte que le terrorisme
Nice a été touché hier par un odieux attentat.
Aveuglement, des hommes, des femmes, des enfants ont été tués alors qu’ils venaient de célébrer le 14 juillet 2016 avec l’ensemble du pays.
La Conférence des évêques de France (CEF) s’associe pleinement à la douleur des proches et des familles des victimes. Elle les assure de ses pensées et de ses prières. Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, Président de la CEF, invite tous les catholiques de France à prier spécialement pour les victimes et leurs proches lors des messes de ce dimanche 17 juillet.
Cette tragédie vient s’ajouter à la triste liste d’actes terroristes qui endeuillent notre pays et d’autres pays dans le monde depuis de nombreux mois. Quel qu’en soit le motif, cette barbarie est inacceptable, intolérable.
Notre pays a été meurtri alors qu’il vivait un moment d’union nationale. Plus que jamais, la solidarité nationale doit être plus forte que le terrorisme.
Dans la douleur du jour, il nous faut garder la certitude que l’unité est supérieure à la division.
Conférence des évêques de France
Réaction de Mgr Marceau, évêque de Nice
Notre département est, une fois encore, profondément touché et blessé. La violence aveugle, la haine de l’autre, la barbarie ont porté et donné la mort. C’est un homme qui a été ainsi ce vecteur. Des victimes innocentes sont touchées. Des familles et amis des victimes sont sous le choc, comme toutes les personnes présentes au moment des faits, les témoins et les personnels qui ont œuvré toute la nuit. Devant ces scènes insoutenables, on ne comprend pas. L’on ne peut pas comprendre un acte inhumain. Rien ne peut légitimer la folie meurtrière, la barbarie.
Devant un comportement incompréhensible et fou, les « pourquoi » ne trouvent pas de réponse. Qu’y a-t-il dans le cœur de l’homme pour qu’il soit porteur de mort ? Est-il fait pour aimer ou pour tuer ? Ces moments tragiques ne doivent pas susciter repliement sur soi, enfermement, discrimination et je souhaite que personne ne puisse rester dans la solitude d’un moment si terrible pour des familles, des personnes choquées.
N’ayez pas peur d’aller à la rencontre de prêtres, de personnes qui peuvent vous aider. Ne gardez pas pour vous ce qui peut devenir la violence, la haine peut-être. Cet homme-là ne peut pas réussir à susciter ce qui a été dans son cœur. Ce ne peut pas être possible.
Je souhaite que la proximité que nous pouvons nous manifester les uns envers les autres, habitants de Nice, dans nos quartiers, dans nos communautés chrétiennes, dans tous les lieux où nous nous retrouvons pour le travail, les associations, porte soutien et espérance. Que la solidarité ne se départisse pas. Je lance un message aussi de compassion, de consolation. N’hésitons pas à nous dire ce qui blesse notre cœur, c’est cela l’humanité.
L’année de la Miséricorde est un appel à changer les cœurs. Par la prière, tournons- nous vers celui qui est le maître de l’Amour. Le Christ a été touché au cœur à la croix. De son cœur transpercé, de son cœur blessé à mort, le cœur de Dieu, l’eau et le sang ont coulé, nous dit l’apôtre Jean. Des flots d’amour ont coulé pour la terre. Ne laissons pas ce trésor se perdre. Chrétiens, catholiques, portons autour de nous ce message d’amour. Des frères en ont besoin. Nous en avons besoin. Notre société en a besoin. Que ces moments tragiques soient loin de nous enfermer, loin de faire de nous ce que cet homme a voulu faire. Portons un message qui dise la force du cœur de l’Homme. La mort n’aura pas le dernier mot.
Le 15 juillet 2016