Migrants, COP 21, action commune pour les chrétiens d’Orient, les évêques de France ont vécu un moment fort d’échanges et de décisions.

hémicycle_discours_ouvertureL’Assemblée plénière des évêques de France s’est tenue du 3 au 8 novembre 2015 à Lourdes. Temps fort de la vie de l’Eglise de France, elle a permis aux 118 évêques en activité présents de vivre en acte la collégialité de l’épiscopat. Moment de ressourcement et de communion, cette réunion était aussi un temps de travail, d’échanges et de décisions pour l’Eglise de France.

L’Assemblée a été marquée par l’échange sur le sujet des migrants. Invité des évêques de France, le Cardinal Francesco Montenegro, archevêque d’Agrigente – diocèse sur le territoire duquel se situe l’île de Lampedusa a notamment souligné la grande générosité des habitants de Lampedusa envers les migrants : « les habitants ont ouvert plus que leur porte… leur cœur ». Pointant la désunion de l’Europe sur l’accueil des migrants – « mettre ensemble des égoïsmes ne fait pas l’union » -, il a montré Lampedusa comme le modèle d’un monde nouveau dans lequel les pauvres accueillent les pauvres. En écho au Cardinal Montenegro, Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France interpelle : « ‘’Qui nous fera voir le bonheur (psaume 4) ?’’ Sûrement pas les peurs, les rejets, les murs dressés, les replis sur soi. Nous invitons les catholiques et tous les hommes de bonne volonté à choisir l’accueil, la fraternité et la confiance. »

Dans la perspective de la COP 21 (30 novembre au 11 décembre 2015), les évêques ont fait le point sur l’engagement des catholiques. Outre les défis environnementaux et politiques, les évêques ont souligné l’importance du regard religieux à porter sur la Création, rappelant ainsi que « tout est lié, la lutte contre la destruction de la nature et la lutte contre la pauvreté », rappelant encore que l’appel à la conversion écologique est aussi un appel à une conversion spirituelle : individuelle et collective. En référence à l’encyclique Laudato Si’, ils ont souligné l’importance de l’approche renouvelée que constitue le concept d’écologie intégrale. Partageant leurs expériences, les évêques ont confirmé la volonté d’engagements concrets de la part de nombreux catholiques dans les diocèses.

Les évêques ont décidé d’engager l’Eglise de France dans un projet de soutien à des étudiants irakiens en exil à Erbil, contraints d’aller étudier à Kirkouk. « Aider les jeunes à poursuivre leurs études dans leur pays est essentiel pour la reconstruction de l’Irak » : c’est à cet appel de Mgr Youssif Thomas Mirkis, archevêque de Kirkouk et Souleymanieh, que l’Eglise de France répondra par une action d’appel à la générosité au profit de ces étudiants. Cette campagne sera lancée début décembre et visera à couvrir les besoins de 380 d’entre eux avec un montant de 1 140 000 euros.

 L’Assemblée plénière a aussi été l’occasion pour les évêques d’échanger sur le Synode sur « la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et le monde contemporain » qui s’est déroulé en octobre à Rome. Ils ont aussi fait le point sur l’état d’avancement de la traduction du missel romain. Au cœur de cette année sur la vie consacrée, ils ont entendu les responsables de la Conférence des Religieux et Religieuses de France sur les liens qui les rattachent aux personnes consacrées et religieuses de leur diocèse. Le sujet des jeunes et des vocations, ou encore les diocèses d’outre-mer étaient aussi à l’ordre du jour des travaux des évêques durant cette semaine.

Par ailleurs, les évêques ont élu Monseigneur Norbert Turini, évêque de Perpignan, Président du Conseil pour la communication et Monseigneur Olivier Leborgne, évêque d’Amiens, membre du Comité Etudes et Projets.

Enfin, les évêques ont voté le principe de la construction d’un accord de branche professionnelle concernant l’ensemble des salariés de l’Eglise catholique (12 000 personnes).

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