L’appel à la paix dans les Balkans

Aux premiers jours des événements dramatiques qui frappent encore aujourd’hui la région des Balkans, les Eglises ont tenu à exprimer publiquement leurs vives inquiétudes de voir le conflit du Kosovo s’étendre et s’intensifier. Par la voix de leurs responsables et de leurs institutions représentatives, elles ont appelé leurs communautés à prier pour la paix et la coexistence pacifique entre tous les peuples.En France, la Conférence des évêques catholiques, l’Assemblée des évêques orthodoxes et la Fédération protestante ont dit leurs plus vifs espoirs de voir la solution militaire céder la place à une issue diplomatique négociée dans le cadre des institutions internationales reconnues par tous. Elles se sont également refusées à discerner une quelconque dimension religieuse dans ce terrible conflit.

Aujourd’hui alors que la situation de guerre se prolonge dangereusement, elles souhaitent s’exprimer d’une seule voix sous l’égide du Conseil d’Eglises chrétiennes en France. Elles tiennent, sensibles aux appels de Mgr Pavle et de ceux des communautés religieuses, à redire avec force que tout doit être mis en oeuvre pour arrêter l’engrenage de la haine et de la violence. Elles appellent les autorités françaises à accentuer leurs efforts dans la recherche d’une solution politique et négociée.

Le Conseil d’Eglises chrétiennes en France veut également exprimer son souci de voir s’intensifier l’aide humanitaire apportée aux refugiés de toute la région. Un certain retard a été pris dans l’acheminement de cette aide. il convient d’y remédier dans les plus brefs délais.

Il est encourageant de constater que de nombreuses associations chrétiennes et laïques se sont rapidement mobilisées dans le but d’organiser la solidarité. Il est heureux de voir qu’un très grand nombre de personnes et de familles ont déjà répondu à leurs appels. Pour encourager l’accueil des réfigiés en France, il est indispensable de simplifier au mieux les démarches administratives qui lui sont nécessaires et qui lui font inutilement obstacle.

Tout comme la recherche d’une paix juste et durable, l’aide humanitaire ne doit pas fléchir mais au contraire s’accroître et se diversifier. Le risque est grand de voir tous ces efforts entrepris se relâcher du fait de l’enlisement du conflit. L’espérance à laquelle nous appelle l’Evangile nous incite à refuser l’habitude et la facilité.

Continuons à agir et à prier

Monseigneur Louis-Marie Billé,
Monseigneur Jérémie,
Pasteur Jean Tartier,
Co-présidents du Conseil d’Eglises chrétiennes en France