Pèlerinage à Lourdes

A l’issue de la Procession Eucharistique qui s’est déroulée le 15 août, fête de l’Assomption, Monseigneur Jacques Perrier, s’est adressé à la foule des pèlerins.Commentant les paroles du Christ « la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à la moisson » (Évangile selon St Mathieu 9, 38), il a invité les pèlerins à prier pour les vocations. Il a rappelé qu’elles restent « dangereusement peu nombreuses dans notre pays » et que « c’est l’authenticité du témoignage évangélique qui se trouve, d’ores et déjà, affaiblie. Il ne faudrait pas que l’euphorie d’un jour de fête cache cet aspect ». Il « faut non seulement prier mais aussi agir, proposer, discerner, conforter, entendre, répondre. La prochaine assemblée plénière de l’épiscopat qui se tiendra à Lourdes après la Toussaint s’affrontera, en autres sujets, à ce défi qui est un des plus redoutables. Pour chaque diocèse, les plus jeunes prêtres et un diacre accompagneront leur évêque dans la prière, aux pieds de Marie. Les fidèles, eux aussi, sont invités à rejoindre Lourdes, les samedi et dimanche 6 et 7 novembre, pour prier avec leurs évêques… Ce que peut être un signe fort de l’Église qui est en France si évêques, prêtres, diacres, religieux, religieuses et fidèles sont assemblés ici pour prier ».

Il a ajouté qu' »il serait bien étrange que le Seigneur nous invite à prier pour qu’il envoie d’autres que nous travailler à notre place. Il ne me semble pas, dans l’Evangile, que la prière puisse conduire à une attitude de paresse ou de désengagement. La prière nous compromet ».

Il a terminé son message en appelant mes pèlerins à se laisser « envoyer comme ouvriers dans la moisson. Faites seulement cet acte de foi, la moisson est abondante, parole d’évêque : c’est vrai ! Là où des hommes, des femmes se trouvent, en particulier auprès des jeunes, pour relancer l’appel de l’Evangile il se passe quelque chose. La tristesse ne serait pas que l’Evangile serait devenu stérile mais que les relais manquent. Et les relais dans notre société si diverse, si blessée, ont besoin d’être innombrables, variés, indéfiniment adaptés à des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants qui demandent à être respectés dans leur singularité. Il faut des témoins innombrables. Qui seront-ils ?