Après le vote du PACS
1. Le pacte civil de solidarité a été adopté par l’Assemblée nationale. Les évêques de France ont suffisamment évoqué les risques de fragilisation qu’un tel projet faisait courir à l’institution du mariage et, plus largement, à la vie sociale. Ce n’est pas parce que la loi est désormais votée que l’on peut porter sur elle une appréciation positive.2. On ne peut pas ignorer que, de l’aveu même de certains de ses promoteurs, cette législation ne constitue qu’un premier pas, par exemple vers l’adoption d’enfants par des personnes vivant une relation homosexuelle. On en pressent les conséquences pour la société de demain. Nous craignons pour l’avenir en même temps que nous regrettons ce qui vient de se passer.
3. Par-delà le vote qui a eu lieu, des questions sont posées avec une urgence accrue :
– Voulons-nous que l’institution du mariage ait un avenir ?
– Voulons-nous préparer les jeunes à construire de véritables familles ?
– Voulons-nous donner à celles-ci les moyens de vivre, de remplir leur mission
d’éducation, d’apporter au bien commun leur contribution irremplaçable ?
+ Louis-Marie BILLÉ
Archevêque de Lyon
Président de la Conférence des Évêques de France
Le 13 octobre 1999