Tous ensemble, luttons pour que les droits de l’homme soient un des fondements premiers de notre société.

C’est avec consternation et inquiétude que l’ACAT-France a pris connaissance des résultats du premier tour des élections présidentielles.Nous luttons depuis des années pour que, chaque jour en France et dans le monde, la peine de mort soit abolie, la torture disparaisse, le droit d’asile soit respecté ; pour que les valeurs de tolérance et de respect de l’autre progressent.

Nous avons le devoir aujourd’hui de nous remettre en question, nous qui n’avons pas pu ou pas su prévenir cette cruelle atteinte à notre démocratie.

– A nous de repenser notre combat pour que cette situation ne puisse se renouveler.
– A nous de mettre à la première place la solidarité, l’acceptation de l’autre et de sa différence, le dialogue fraternel et le dialogue politique, autant au niveau national qu’international.
– A nous d’éduquer pour prévenir de nouvelles désillusions qui risqueraient de se traduire par autant de votes lourds de dangers pour le bon fonctionnement des institutions démocratiques.
– A nous de redonner l’espérance à ceux qui l’ont perdu, le désir de vivre ensemble à ceux qui l’ont oublié, le courage à ceux qui en sont dépourvus.

Proclamons plus haut et plus fort que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est «l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations».

Renouvelons notre confiance, notre «foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine» (Préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme).

Vivons pleinement le message d’amour de l’Evangile : « … j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade,et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi» (Matthieu 25, 35-36).

Tous ensemble, luttons pour que les droits de l’homme soient un des fondements premiers de notre société. Parce qu’aujourd’hui, nous avons besoin d’égalité et de justice, plus que jamais.