Calendrier 2025 de la Conférence des évêques de France
Cette année, et pour la première fois, l’Église catholique propose un calendrier inédit composé de 12 photographies d’art dont l’objectif est d’accompagner la collecte du Denier de fin d’année. Pour l’aider à façonner cet objet tiré en édition limitée, la Conférence des évêques de France (CEF) a souhaité s’entourer d’artisans locaux, garantissant le respect de valeurs chères à l’Église. D’un côté, une photographe française, Clarisse de Lauriston, dont la vision a permis de concevoir le support comme un objet d’art. De l’autre, l’imprimerie familiale Escourbiac, spécialisée dans le livre de photographies d’art, labellisée « entreprise du patrimoine vivant », soutenant ainsi un savoir-faire traditionnel.
À travers ce projet, la CEF souhaite rendre accessible à tous un support qui donne à voir la charité, la foi et l’espérance en actes que porte l’Église catholique dans sa mission au quotidien, partout en France. Chaque mois révèle un instantané de la vie et de la diversité de l’Église en France, mettant en lumière celles et ceux qui, chaque jour et quel que soit leur état de vie, contribuent à faire vivre l’Église et ses missions.
En acquérant ce calendrier, les acheteurs pourront soutenir concrètement les diocèses de France, qui dépendent exclusivement de la générosité des fidèles, l’Église ne vivant que de dons. Une manière simple et inspirante d’être acteur de la vie de l’Église tout au long de l’année !
Douze mois, quatre saisons, le cycle d’une année.
Douze mois, douze photographies,
qui donnent à apercevoir
ce que peut avoir d’intense un instant de foi,
d’espérance ou de charité.
Car l’Église, c’est cela avant tout :
l’expérience intime d’une communion à venir
qui rassemblera tout.
Voilà la beauté : dans un morceau,
le monde ouvert à lui-même, plus grand.Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims,
Président de la Conférence des évêques de France.
Trois questions à Clarisse de Lauriston, photographe, auteure des 12 images du « calendrier de l’Église 2025 »
Vous qui n’êtes pas spécialisée dans les sujets religieux, pourquoi avez-vous accepté ce projet ?
La photographie est pour moi une bonne excuse à ma curiosité. Photographier c’est se mettre à l’écoute, c’est observer pour mieux comprendre, c’est une aventure humaine, géographique, temporelle, constamment renouvelée. J’ai reçu une éducation catholique, nombre de mes proches et amis vivent leur foi comme véritable phare dans leur quotidien. Je crois qu’accepter ce projet était pour moi une façon de leur adresser un message de tendresse, de respect, et d’admiration aussi. Je ne suis pas sûre de croire, mais je suis prête à tendre l’oreille, et mon cœur, à une histoire universelle.
Qu’avez-vous appris et peut-être découvert durant ces quelques semaines passées aux côtés de ceux qui font l’Église au quotidien ?
Oh ! Combien de choses ! Mais la plus marquante fut de découvrir la place incroyable de la jeunesse dans tous les endroits où je me suis rendue. Notre Église est remplie d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes fiers de participer à la mission catholique. L’Église au quotidien est emmenée par des prêtres et des religieuses jeunes, dynamiques, joyeux, enthousiastes ; les pastorales des écoles sont remplies d’enfants et d’adolescents pétillants, drôles et fidèles… L’Église se renouvelle, et c’est heureux !
Une anecdote qui vous a particulièrement marquée ?
Je suis photographe, mais je suis aussi passionnée de montagne et d’alpinisme. La photographie de la Vierge qui ouvre le calendrier aura vraiment marqué cette aventure. Elle a été prise dans le massif du Mont-Blanc. Cette petite statuette déposée il y a de nombreuses années par des guides Suisses n’est pas si simple à atteindre ! Encordée à un guide de Chamonix, j’ai bien cru que je n’arriverai pas au sommet de la montagne qu’elle culmine. Mais avec de l’obstination et la foi de mon compagnon de cordée dans la réussite de notre mission… nous avons pu la photographier ! Un moment marquant… Il y a tant de façons de se rapprocher du Ciel !
Quelle photo vous plaît le plus et pourquoi ?
J’aime beaucoup l’image avec les petits enfants de chœur. Dans ce décor un peu austère de la cathédrale de Chambéry, leurs mines facétieuses nous rappellent à un message de joie et d’humilité. C’est de cela dont notre monde a le plus besoin : même dans les coins ombrageux de la vie, il y a toujours un éclat de lumière. Cette fameuse Espérance.
Quel moment ou rencontre vous a particulièrement marquée ?
Toutes ! Je me souviendrai de toutes les personnes qui m’ont aidée sur ce projet. Bien sûr, il y a eu des méfiants, des sceptiques, des inquiets, mais avec un peu de patience et de temps, tous ont fini par accepter de m’accompagner. Malgré des emplois du temps très chargés et des moyens réduits, nous avons réussi en peu de temps à réaliser ce beau projet. La bienveillance et la simplicité de tous ceux qui m’auront accompagnée restera pour moi une merveilleuse leçon d’humanité. L’humanité, voilà peut-être ce que je venais chercher en acceptant ce projet… et que j’ai trouvée !