Homélie du dimanche 4 février

Dimanche 4 février 2018
5éme dimanche du temps ordinaire

Références bibliques :

Lecture du livre de Job. 7. 1 à 7 : « Ma vie n’est qu’un souffle. »
Psaume 146 : « Il est bon de fêter notre Dieu. »
Lettre de saint Paul aux Corinthiens. 1 Cor. 9. 16 à 23 : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile. »
Evangile selon saint Marc. 1. 29 à 39 : « C’est pour cela que je suis sorti. »

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Nous pouvons centrer notre réflexion et notre méditation sur l’évangile de ce dimanche puisqu’il nous apporte plusieurs événements qui sont proches de ceux que nous avons à vivre d’une manière ou d’une autre. Ce passage en effet est une sorte de résumé des activités de Jésus, en même temps qu’il nous en signale les points forts : prier, témoigner, guérir.
A nous de les transposer dans notre existence quotidienne.

LE TEMPS DE LA PRIERE

Jésus s’est reposé. Il connaît les limites de ses forces. On connait l’épisode de la tempête apaisée. Les apôtres doivent le tirer violemment de son sommeil alors que la tempête s’est levée sur le lac et qu’ils ont peur de sombrer.

Et à son réveil, Il commence à prier. La première heure est à Dieu son Père.

LE CRI DU COEUR

La prière de Jésus ne le détache pas du monde des hommes. Son humanité entière leur est consacrée. C’est pour ses frères qu’il est venu leur apporter le salut et la découverte de la gloire de Dieu.

« C’est pour cela que je suis sorti. » Et l’apôtre Paul redit cette même attitude qui doit être celle de tout disciple « C’est une nécessité qui s’impose à moi ! » s’écrit saint Paul aux Corinthiens dans la lecture de ce dimanche.

Le message dont nous sommes porteurs ne peut rester ignoré. Saint Paul ne décline pas une méthode stratégique pour sa prédication ; il nous dit, avec simplicité, qu’il se sent tout à fait semblable à ceux à qui il s’adresse. « Ce qui est faible, Dieu l’a choisi pour confondre ce qui est fort. » (1Cor. 1. 27 et 28)

Nous aussi, nous avons à faire entendre la Vérité, mais sans nous mettre à part, ni au-dessus, ni différent. Nous avons à être tout à tous, parlant de Dieu d’une manière directe et simple, vivant avec les hommes nos frères. Nous ne sommes pas autrement qu’eux.

GUERIR ET LIBERER

Jésus, tout au long de sa vie, a combattu les maux dont souffre l’homme. Ils s’appellent ignorance, fièvres, esprits mauvais.

L’annonce du salut s’accompagne non par des faits magiques ou étonnants, mais par des « signes » que le Règne de Dieu est à proximité de ceux qui l’entendent ou le rencontrent. Dieu, par le Christ Jésus, est victorieux de tout ce qui fait mal à l’homme et à tout homme. La première lecture de ce dimanche, tirée du livre de Job, nous envahit par son pessimisme : « La nuit n’en finit pas. »

Pour Jésus, la nuit n’est pas ténèbres, mais la présence de son Père y est toute lumière qu’il nous demande de suivre « Notre Père qui es aux cieux. »

Dans cette nuit où se trouvent souvent les hommes, le Christ, lumière, vient apporter sa clarté décisive et faire naître une espérance véritable.

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« Puisque ta grâce est notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection. » Cette oraison du début de la messe est à elle seule toute une théologie : Amour inlassable alors que nous nous lassons si souvent. Unique espoir, alors que nous sommes tentés de le chercher ailleurs. L’antienne de la communion nous fait chanter : « Proclamer l’amour du Seigneur, ses merveilles pour les hommes. » Nous oublions de clamer devant nos frères ce qui devrait être notre cri du cœur : « Père, je te rends grâce ! »

 

année liturgique B