Le pape Benoît XVI est arrivé au Bénin

Pour sa 22ème visite apostolique, du18 au 20 novembre 2011, le pape Benoît XVI est arrivé au Bénin. Il y signera l’exhortation apostolique post-synodale consacrée à l’Afrique.
A l’aéroport de Cotonou (Bénin) qui porte le nom du défunt Cardinal Bernardin Gantin (1922-2008), le pape Benoît XVI a été accueilli par le Président Thomas Yayi Boni, Mgr Antoine Ganyé, archevêque de Cotonou, et les diverses autorités du pays. Remerciant ses hôtes pour leurs chaleureuses paroles d’accueil, il a aussitôt souligné que sa visite coïncidait avec le 40ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Bénin et le Saint-Siège, ainsi qu’avec le 150ème anniversaire de l’évangélisation du pays. En outre, elle réalise son désir de publier sur le sol africain l’exhortation apostolique post-synodale « Africae Munus », mais aussi de se rendre sur la tombe de son ami, le Cardinal Bernardin Gantin. Le défunt Cardinal, a-t-il dit, « s’était gagné le respect et l’affection de beaucoup. Il m’a donc semblé juste de venir dans son pays natal pour prier sur sa tombe et pour remercier le Bénin d’avoir donné à l’Eglise ce fils éminent ».
 

Le bien commun, guide pour passer à la modernité

Le Bénin, a poursuivi le Saint-Père, « est une terre d’anciennes et nobles traditions. Son histoire est prestigieuse et je profite de cette occasion pour saluer ses chefs traditionnels. Leur contribution est importante dans la construction de l’avenir du pays. Je désire les encourager à contribuer par leur sagesse et leur intelligence des coutumes, au délicat passage qui s’opère actuellement entre la tradition et la modernité. La modernité ne doit pas faire peur, mais elle ne peut se construire sur l’oubli du passé. Elle doit être accompagnée avec prudence pour le bien de tous en évitant les écueils qui existent sur le continent africain et ailleurs, par exemple la soumission inconditionnelle aux lois du marché ou de la finance, le nationalisme ou le tribalisme exacerbé et stérile qui peuvent devenir meurtriers, la politisation extrême des tensions interreligieuses au détriment du bien commun, ou enfin l’effritement des valeurs humaines, culturelles, éthiques et religieuses. Le passage à la modernité doit être guidé par des critères sûrs qui se basent sur des vertus reconnues… qui s’ancrent dans la dignité de la personne, la grandeur de la famille et le respect de la vie. Toutes ces valeurs sont en vue du bien commun qui seul doit primer, et qui seul doit constituer la préoccupation majeure de tout responsable… Pour sa part, l’Eglise apporte sa contribution spécifique. Par sa présence, sa prière et ses différentes œuvres de miséricorde, spécialement dans le domaine éducatif et sanitaire, elle souhaite donner ce qu’elle a de meilleur. Elle veut se montrer proche de celui qui est dans le besoin, de celui qui cherche Dieu. Elle désire faire comprendre que Dieu n’est pas inexistant ou inutile comme on cherche à le faire croire, mais qu’il est l’ami de l’homme. C’est dans cet esprit d’amitié et de fraternité que je viens » au Bénin.

Source : VIS du 18 novembre 2011

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