Lancement du Parvis des Gentils à Paris

Le Conseil pontifical de la culture organise, avec l’Institut catholique de Paris, le lancement d’une nouvelle structure de dialogue entre croyants et non croyants, appelée le Parvis des Gentils. Celle-ci, est destinée à construire un espace de dialogue « avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère, pour qui Dieu est inconnu, et qui, cependant, ne voudraient pas rester simplement sans Dieu, mais l’approcher au moins comme Inconnu ».
Paris a été choisi comme lieu symbolique fort pour inaugurer cette structure les 24 et 25 mars 2011.

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Vendredi 18 mars 2011, à Rome, le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, le P. Laurent Mazas, FSJ, Directeur du Parvis des gentils, et M. Stanislas de Laboulaye, Ambassadeur de France près le Saint-Siège, ont présenté l’initiative baptisée « Parvis des gentils », deux jours de dialogue parisien entre croyants et non croyants (24 et 25 mars). Le Cardinal a d’abord rappelé que, « à la demande du Pape, l’Eglise a décidé de s’engager dans une démarche nouvelle de dialogue, d’échanges et d’actions communes entre croyants et non croyants, démarche confiée au Conseil pontifical pour la culture… »

Reprenant l’image du vaste espace autrefois réservé, à proximité du Temple de Jérusalem, aux discussions entre juifs et « non juifs », cette démarche a été baptisée « Parvis des gentils ». Complémentaire du dialogue interreligieux développé depuis plusieurs décennies, elle constitue un engagement de l’Eglise sur le long terme et va concerner de très nombreuses personnes dans le monde, croyantes et non croyantes ». L’initiative, a-t-il ajouté, « a pour ambition de contribuer à ce que les grandes interrogations de l’existence humaine, notamment spirituelles, soient effectivement prises en compte et débattues dans nos sociétés dans une mise en œuvre de notre raison commune ».

Le symbole de séparation entre juifs et « non-juifs » que représentait la balustrade du parvis des gentils sur l’esplanade du temple d’Hérode à Jérusalem a été aboli par le Christ.

Aujourd’hui, « croyants » et « non croyants », ne doivent pas se replier dans des logiques d’ignorance réciproque ou, pire, se lancer des attaques méprisantes ou des accusations.
Ces positions seraient de nature à favoriser les fondamentalistes des deux bords.

On ne doit pas niveler les différences, liquider les divergences de conceptions, ignorer les discordes… Cependant, les pensées et les paroles, les œuvres et les choix peuvent être confrontés et même se rencontrer.

Il semble facile d’opposer les chrétiens et les « Gentils » d’aujourd’hui dans une sorte de « duel ».

Ce que propose le « Parvis des gentils » est, au contraire, une sorte de duo dans lequel des voix aussi distantes que la basse et le soprano, se répondent en harmonie sans renoncer à leur identité propre, c’est à dire…sans se décolorer dans un vague syncrétisme idéologique.

La session inaugurale aura lieu le 24 mars au soir, au siège de l’UNESCO, sous la présidence de sa directrice Mme Irina Bokova et en présence de diplomates et de représentants du monde de la culture. Le lendemain matin, à La Sorbonne, sera consacré aux diverses sessions de travail, qui se poursuivront l’après-midi à l’Institut de France et au Collège des bernardins. La journée s’achèvera par une fête publique, ouverte notamment aux jeunes, sur le parvis de Notre Dame. Des écrans géants permettront de suivre une intervention du Pape, qui développera le sens et la mission de cette initiative du Conseil pontifical pour la culture.

D’après le VIS du 18 mars 2011