Un colloque qui enrichit la pensée sociale de l’Eglise à Paris
De fait, pour les 400 participants venus de 75 diocèses différents, les deux jours furent plus que denses : constats et analyses démographiques, juridiques, théologiques, sociologiques, philosophiques, politiques… Au final un dialogue tout à la fois franc et courtois entre des responsables de l’Eglise et des représentants de la société civile, mais plus encore, selon les mots de l’archevêque de Rouen un « moment d’élaboration de la pensée sociale de l’Eglise sur la famille ».
Si, en conclusion, quelques perspectives pastorales ont été évoquées telles qu’« inventer un accompagnement des premiers mois du mariage autre que par des réunions » ou « être présent assez tôt au moment où se profilent crise et séparations », Mgr Descubes a rappelé qu’il est dans la tradition de l’Eglise de « répondre à des besoins inédits ». Le colloque parisien ne clôt donc pas une dynamique, il ouvre une nouvelle page dans la vie de l’Eglise de France afin d’apporter « sa participation originale » à la famille, « bien commun de l’humanité ».
Florilège
« La famille est une école de la plus riche humanité » Enzo Bianchi, prieur du monastère de Bose (Italie)
« C’est dans les pays où l’on célèbre le plus les valeurs familiales à l’ancienne que le taux de natalité est le plus bas » François Héran, ancien directeur de l’INED (Institut National d’Etudes Démographiques)
« Jean-Paul II a qualifié la famille d’image de la sainte Trinité » Mgr Livio Melina, président de l’Institut Jean-Paul II pour la famille (Rome)
« Les jeunes ne veulent pas s’engager, ils veulent choisir » Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental
« La progression des libertés n’est ni désordonnée ni démesurée pour les couples » Françoise Dekeuwer-Défossez, juriste, Université de Lille 2
« La conception évangélique de l’autre fonde le mariage et la famille » P. Philippe Bordeyne, théologien, recteur de l’Institut catholique de Paris