Je ne sais pas pourquoi, je vois un lien profond entre liturgie et vacances.
Permettez-moi de m’expliquer :
Que l’on parte ou pas, le temps des vacances brise l’enchaînement du quotidien.
Et cela fait du bien.

Cela peut permettre de se reposer (mais pas toujours, je pense aux parents).
Et surtout, de s’ouvrir à « autre chose » !
Comme on ne peut pas être heureux seul et solitaire
ni réussir sa vie sans horizon,
les vacances permettent la rencontre.

Et c’est là que je vois le lien profond entre liturgie et vacances.
J’y pense, peut-être, simplement, parce que la liturgie est célébrée le dimanche
Et rappelle que nous ne sommes pas des machines à produire,
Et que nous avons besoin de prendre le temps de donner du sens à nos vies.

Mais il y a plus.
On ne peut vivre une liturgie qu’en y étant présent physiquement.
Comme les vacances, la liturgie donne une grande place au corps.
Il peut être mal assis, ensommeillé…il est là.
Par la liturgie, une Parole vient le solliciter
et lui apprendre quelque chose de la vie avec l’autre.

La liturgie nous confronte à une autre culture.
Elle nous confronte à la vie, à la mort, à la mort dans son étrangeté.
Elle nous confronte à la difficulté de communiquer
et à notre incapacité de tout comprendre…

Mais cela n’est pas triste. Au contraire,
Les vacances ne sont qu’une image du pays auquel nous aspirons,
nous n’y sommes pas encore.
La Liturgie en est la promesse.

Mgr Michel Dubost
Evêque d’Evry – Corbeil-Essonnes
Le 4 juillet 2011