Le cardinal André Vingt-Trois souligne l’importance du voyage du pape en Terre Sainte
Le cardinal a rappelé que cette visite était la troisième d’un pape en Terre Sainte et qu’une ligne des visites papales commençait ainsi à se dessiner. « C’est devenu un peu une tradition que les papes aillent en Terre Sainte et Benoît XVI a annoncé son souhait de faire ce pèlerinage dès son élection ».
Il a ensuite évoqué l’importance de cette visite en raison de la fragilité des communautés chrétiennes du Moyen-Orient en général et de Terre Sainte en particulier, comme en témoigne le taux d’émigration considérable. « La présence chrétienne est un élément central de la signification religieuse de la Terre Sainte. Il est donc essentiel de conforter les chrétiens dans leur volonté de rester malgré les difficultés » a-t-il insisté.
La situation propre au conflit israélo-palestinien qui perdure depuis plusieurs décennies est aussi un élément important et le cardinal Vingt-Trois a rappelé qu’il fallait prendre en considération les positions sur les droits des Palestiniens à disposer d’un Etat qui puisse vivre.
Une dynamique et une volonté de rencontre
Enfin, presque 10 ans après le voyage de Jean-Paul II en Terre Sainte, ce pèlerinage est aussi l’occasion de mesurer l’évolution des relations des catholiques avec les musulmans et les juifs. « Benoît XVI s’inscrit résolument dans une dynamique et une volonté de rencontre avec les religions non chrétiennes » a-t-il précisé.
Le cardinal André Vingt-Trois a ensuite présenté les étapes du pèlerinage du Saint-Père. Alors que le pape se rendra en Jordanie, à Bethleem et à Nazareth, l’archevêque de Paris invite à s’intéresser à l’ensemble du voyage qui durera une semaine et non à la seule journée passée à Jérusalem. « Cette visite concerne l’ensemble des populations de Terre Sainte et non pas seulement l’Etat d’Israël ».
Benoît XVI, pèlerin de la paix
Evoquant ses contacts avec des personnalités chrétiennes, juives et musulmanes sur place, le cardinal André Vingt-Trois a précisé que beaucoup pensaient que l’évolution de la situation dépendait largement de la capacité d’influence de personnes extérieures à la région. « Si personne ne se met en situation de passerelle, il y a peu de chance que la situation évolue. Le voyage du pape est un des éléments susceptibles de favoriser l’espérance dans l’évolution de la situation. C’est pourquoi Benoît XVI a rappelé qu’il était un pèlerin de la paix. Il entend contribuer à un peu plus d’espérance et un peu moins d’ignorance mutuelle ».