Jeunesse Mariale Vincentienne, former des citoyens enracinés spirituellement

Marina Malandain

Du 21 au 23 décembre 2009, à Paris, aura lieu le rassemblement national de la Jeunesse mariale vincentienne sur le thème « Avec Marie -Comme Saint Vincent- Vivons la parole de Dieu ». Marina Malandain, sa présidente, rappelle le projet éducatif et spirituel des JMV.
« On connaît bien le message de la Vierge adressé à Catherine Labouré pour offrir au monde une médaille (voir encadré), mais pas l’autre partie de la demande de Marie de créer une confrérie d’enfants », constate Marina Malandain, présidente de la Jeunesse Mariale Vincentienne. A 32 ans, ce professeur d’espagnol en Normandie témoigne que son regard d’espérance, en particulier sur ses élèves, est en grande partie lié aux 17 années passées dans ce mouvement. Elle y a appris notamment à « décaper les médailles ternies, à croire en la capacité de chacun d’évoluer vers le mieux » ». C’est le premier mot de la devise des JMV: Vivre. Les enfants et les jeunes sont organisés en équipes par tranches d’âge (8-11 ans : « Rayons de soleil », 12-15 ans : « Rayons de joie » et 16-20 ans : « Rayons » en rappel des rayons de grâce qui sortent des mains de la Vierge sur la médaille miraculeuse), cet espace étant offert pour découvrir les talents de chacun. Le deuxième mot est Contempler. « Cette génération est angoissée par le silence, nous devons l’aider à découvrir que le silence peut être habité par Dieu », déclare Marina. La contemplation, c’est aussi le regard sur le monde : « contempler ce qui va bien en s’émerveillant, en étant positif et en rendant grâce. Et en même temps, être à l’affût des manques comme Marie aux noces de Cana (Jn 2, 1-12), afin de déboucher sur le service, à l’exemple de St Vincent».
C’est le troisième terme de la devise du Mouvement : Servir. Concrètement, cela signifie soutenir les équipes St Vincent lors de collectes alimentaires, chanter ou rendre des visites dans des maisons de retraite, s’engager dans la campagne de solidarité de Carême du CCFD et dans celle des Kilomètres de Soleil du secours catholique*. « Notre but, ajoute Marina, c’est de les former à devenir des citoyens du monde, acteurs de leur vie et d’un monde plus juste ».
« Saint Vincent, rappelle Marina, était toujours par monts et par vaux pour changer le monde. Il a été un organisateur. Il a aidé les gens à révéler leurs talents pour travailler au Royaume de Dieu. Son énergie, sa vie intérieure tellement forte ont fait bouger les choses sur le terrain ». L’année jubilaire sera l’occasion pour les responsables et les jeunes d’avancer sur ce chemin à la suite de St Vincent de Paul et de Ste Louise de Marillac.
*Cette campagne qui rassemble neuf mouvements et services d’Église et un partenaire presse ouvre les enfants de 7-11 ans à la solidarité par une démarche pédagogique d’éducation au développement.
Une demande de la Vierge
En 1830, à Paris, rue du Bac, la Vierge apparaît à une novice des Filles de la charité, Catherine Labouré et lui dit « Faites frapper une médaille sur ce modèle; toutes les personnes qui la porteront au cou recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour tous ceux qui la porteront avec confiance ». Lorsqu’éclate en 1832 une terrible épidémie de choléra, les Sœurs commencent à distribuer des médailles. Guérisons et conversions se multiplient. Le peuple de Paris appelle la médaille « miraculeuse ». La Vierge demande également la fondation d’une Confrérie d’enfants de Marie, demande réalisée par le père Aladel, le confesseur de Catherine Labouré, le 2 février 1840. La Jeunesse mariale Vincentienne s’est donc d’abord appelée Association des Enfants de Marie Immaculée du fait de son origine.

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