« Apprendre de Paul comme d’un maître », éclairage de Benoît XVI
Il a présidé en la Basilique St.Paul-hors-les-murs les premières vêpres de la solennité des Apôtres Pierre et Paul, qui ont marqué l’ouverture de l’Année paulinienne. Le Patriarche oecuménique Barthélemy Ier a participé à la cérémonie ainsi que des représentants d’autres Eglises et communautés chrétiennes.
Extraits du discours d’accueil et de l’homélie
« Paul nous rappelle que la pleine communion entre tous les chrétiens trouve son fondement dans un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême… Saint Paul n’a pas peur d’adresser aux chrétiens de Corinthe, parmi lesquels existaient quelques désaccords, un fort appel à unir leurs voix et à faire disparaître les divisions entre eux et pour qu’ils cultivent une parfaite union de pensée et d’intentions ».
« Que cette année paulinienne aide le peuple chrétien à renouveler l’engagement oecuménique, et que s’intensifient les initiatives communes sur le chemin de la communion entre tous les disciples du Christ. Votre présence ici aujourd’hui est certainement un signe encourageant de ce chemin ».
« Nous sommes réunis devant la tombe de saint Paul né, il y a deux mille ans à Tarse de Cilicie, dans l’actuelle Turquie. Paul n’est pas pour nous qu’une figure du passé, que nous rappelons avec vénération. Il est aussi pour nous un maître, apôtre et annonciateur de Jésus-Christ. Nous sommes donc réunis non pour réfléchir sur une histoire passée et qui appartient définitivement au passé. Paul veut parler avec nous aujourd’hui.
C’est pourquoi j’ai voulu instituer cette année paulinienne spéciale, pour l’écouter et pour apprendre de lui comme d’un maître, la foi et la vérité, dans lesquelles sont enracinés les fondements de l’unité entre les disciples du Christ ».
« Nous sommes donc réunis ici pour nous interroger sur le grand Apôtre des Gentils… Nous nous demandons surtout : qui est Paul?… Sa foi est l’expérience d’un être aimé par Jésus-Christ de façon toute personnelle.
C’est la conscience du fait que le Christ a affronté la mort non pour quelque anonyme mais par amour pour lui, Paul, et qui comme ressuscité l’aime encore aujourd’hui, et qu’en fait, le Christ s’est donné pour lui… Sa foi n’est pas théorique, une opinion sur Dieu et sur le monde.
Sa foi est l’impact de l’amour de Dieu dans son cœur. Et cette foi est amour pour Jésus-Christ »
« Paul était libre comme homme aimé par Dieu (…). Cet amour fut alors la loi et la liberté de sa vie ».
« Paul parle et agit motivé par la responsabilité de l’amour. Liberté et responsabilité sont ici inséparablement unies… Celui qui aime le Christ comme l’a aimé Paul, peut vraiment faire ce qu’il veut, parce que son amour est uni à la volonté du Christ et donc à la volonté de Dieu, parce que sa volonté est ancrée à la vérité et parce que sa volonté n’est plus simplement sa volonté…, mais est intégrée à la liberté de Dieu et qu’il reçoit d’elle la route à parcourir ». I