« La bonne volonté ne suffit pas »
Mgr Michel Guyard, évêque du Havre et membre du Conseil pour les questions familiales et sociales, ouvrira et conclura ces Assises. Il fait remarquer que « Voici une trentaine d’années, dans les hôpitaux, on ne rencontrait souvent qu’un seul aumônier qui visitait tout le monde. Désormais, on y rencontre des équipes d’aumônerie constituées de personnes qui se forment pour qualifier leurs rencontres avec les malades. La bonne volonté, en effet, ne suffit pas. On peut faire des erreurs quand on ne sait pas s’adresser à un malade. La rencontre du malade est toujours le renvoi à soi-même, d’où un risque de réflexe de défense dans la façon de l’aborder. Le travail en équipe est le résultat de la prise au sérieux de cette rencontre ».
Ces Assises seront l’occasion de relire ce qui a été mis en place, de passer en revue les questions nouvelles qui émergent aujourd’hui dans monde de la santé et les solutions apportées ici et là dans les diocèses. Les résultats d’une enquête menée cette année, auprès des services diocésains de la Pastorale de la santé, seront présentés. Les participants réfléchiront ensuite aux orientations pastorales proposées aux évêques afin de définir la pastorale de demain.
Au sein du Service national pour les questions familiales et sociales, le département santé est tourné vers les malades et les personnels soignants. « Au delà des gestes du soignant », souligne Michel Riemer, son directeur, « il veut aussi rejoindre le malade dans toutes les dimensions de sa personne, car le malade, souvent déstabilisé, est membre d’un corps social dont on ne peut le séparer. En conséquence, nous proposons trois approches : « prendre soin de soi », « prendre soin de l’autre » et « se laisser prendre en soins ». Quand nous sommes atteints par la maladie et quand nous entrons dans la dépendance. C’est une priorité que nous allons développer dans les années à venir ».
Patrick de Sagazan