Diaconia 2013, un projet à conduire ensemble

Samedi 14 janvier 2012 à Paris, 200 délégués ont vécu lors d’une rencontre nationale l’esprit de Diaconia 2013 : simplicité, pédagogie participative et fraternité dans la diversité.
Un retardataire arrivant dans le gymnase des Apprentis d’Auteuil serait pour le moins interloqué. Comme dans un musée, des dizaines de personnes circulent en silence entre des groupes figés en « statues collectives » symbolisant la construction de l’Eglise. Ici, un demi arc de cercle entourant une personne du groupe Place et Parole des Pauvres et cette affiche « Viens avec nous en notre Eglise ». Là, un alignement façon « évolution de l’espèce » avec Bernard, du Secours catholique, gisant au sol et, à l’autre extrémité, bien droit et les bras levés au ciel, Stéphane, de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), avec cette légende : « Libérés par les plus petits ».
Bien sûr, Diaconia 2013 ne se résume pas à cet exercice de « Théâtre Image », mais il est révélateur. Tant du brassage des participants que de ses pédagogies qui ne misent pas tout sur l’intellect.

Freins et motifs de fierté

Plus tôt, au cours d’un échange sur l’avancée de la démarche, les remontées d’initiatives ont fusé : spectacle autour du corps en préparation à Montauban, pèlerinage à Lourdes avec 150 personnes en situation de fragilité et 100 accompagnateurs prévu par Chambéry, formations ouvertes à un public inhabituel à Angers et Tours, solidarité de quartier à Cambrai et Versailles, journée sur le service du frère au Puy, etc.
Organisés par familles (congrégations, mouvements, diocèses, interlocuteurs des jeunes…), de petits groupes ont évoqué aussi bien les freins que les motifs de fierté. Il a été question des réticences autour du mot « pauvres », des incompréhensions du mot « diaconie » mais surtout de la difficulté de croiser la démarche avec les plannings existants. D’où ce rappel : « Diaconia n’est pas une démarche en plus mais un plus pour les démarches en cours ».
Une partie de la journée a également été consacrée à réagir au pré-projet du rassemblement du 9 au 11 mai 2013 à Lourdes. Car ce n’est pas une équipe qui va cogiter tout cela à Paris : « Nous allons le faire ensemble » a bien insisté Daniel Maciel, diacre du diocèse de Lille, membre de la Coordination nationale.

Travail collectif et convivialité

« Etre co-auteur, c’est une figure de la foi », commentera Laurent Villemin, enseignant à l’Institut Catholique de Paris. C’est bien en réfléchissant collectivement, en partageant un pique-nique, en chantant et en priant en chœur que les participants ont mis en pratique cette recherche de la fraternité. Pour preuve cette interpellation de Mgr Bernard Housset, évêque de La Rochelle, responsable du Conseil pour la solidarité à l’égard de Martine, de la Fraternité St Laurent-Toulon, en concluant la journée : « Chaque fois que je prépare une homélie, je pense à ce que vous avez dit lors de la conférence de presse de lancement de Diaconia ». Ce 10 janvier 2011, porte-parole du groupe Place et Parole des Pauvres avec Danielle de la communauté de Magdala à Lille, Martine avait déclaré : « Nous voulons travailler ensemble pour trouver un langage compréhensible de tous. Aussi bien pour ceux qui participent à la messe dans l’église que pour ceux qui font la manche devant ».

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