Vivre un temps privilégié de pèlerinage pour la Fête des mères
Pour la fête des mères, le diocèse de Luçon donne rendez-vous à toutes les mamans les 25, 26 et 27 mai prochains. Elles sont invitées à vivre un temps privilégié de pèlerinage, qui se déroule cette année de Beauvoir à Noirmoutier. Par Florence de Maistre.
« Trois jours pour : penser à soi, faire des choix, se ressourcer », annonce le flyer. La Vendée, comme de nombreux autres diocèses, organise un pèlerinage des mères de famille. Pour sa 8e édition, après Saint-Laurent-sur-Sèvres en 2016 ou encore les Sables-d’Olonne l’an dernier, c’est l’île de Noirmoutier qui accueille du 25 au 27 mai 2018 en leur jour de fête, les mamans, qui ont soif d’un temps de pause et d’approfondissement de leur vocation de femme, d’épouse et de mère.
Une vingtaine de participantes de tous les horizons du département est attendue. Elles bénéficieront de l’accompagnement spirituel du P. Grégoire Cieutat, curé de Noirmoutier, notamment formé à l’Institut Karol Wojtyla. La grande marche sera rythmée par des chapelets, par des temps de partages et d’échanges. Elle sera également guidée par les enseignements du Père sur le thème « le langage du corps sous le regard de Dieu ». La messe du samedi célébrée en plein air et face à la mer, ainsi que la veillée d’adoration devraient être les temps forts du pèlerinage. Sabine Marot, membre de l’équipe d’organisation souligne : « c’est difficile pour une maman de prendre ce temps de détachement de son quotidien. Mais en même temps, c’est vital de changer d’air, de se nourrir spirituellement et de s’ancrer dans la prière, pour mieux partager ensuite dans nos lieux de vie avec nos proches et notre entourage ce regain de vitalité ! »
« Un beau cadeau à faire à son épouse, à sa maman »
Sabine Marot, mère de six enfants de 8 à 15 ans, paroissienne de Chantonnay, fait partie de l’équipe d’organisation du pèlerinage diocésain des mères de famille de Vendée. Rencontre.
Pourquoi vous êtes-vous engagée dans l’organisation de ce pèlerinage ?
En 2015, j’ai rejoint mon mari à la fin du pèlerinage des pères de famille, qui est implanté depuis longtemps en Vendée. Lorsque avec des amies nous avons vu l’ambiance et tout ce qui en émanait, nous nous sommes demandées pourquoi il n’existait pas d’équivalent pour les mères. Nous avons interpellé le prêtre accompagnateur : il nous a invité à nous lancer ! Nous avons appris que le pèlerinage des mères de famille existait, mais il s’est essoufflé en 2014 et 2015. Nous avons contacté François Garnier, directeur des pèlerinages du diocèse de Luçon. Il a accueilli notre désir de redémarrer le pélé. Il nous a encouragées et soutenues. Nous sommes une petite équipe de quatre mamans à porter la démarche. Nous avons repris le flambeau en 2016 et organisons, ce week-end, le pèlerinage pour la troisième année consécutive. Nous partageons la même aspiration de vivre notre foi de manière vivante. Et nous sommes tout à fait consciente des besoins des mamans, en particulier de bénéficier d’un temps de pause, d’un temps pour déposer tout ce qu’elles portent au quotidien, pour vivre un temps spirituel fort.
Qu’est-ce qui caractérise la proposition ?
Il s’agit de sortir de son train-train et de répondre à un petit défi sportif : changer d’air, pratiquer une activité physique, nourrir nos cœurs et nos esprits. Notre programme est équilibré, il permet de se détendre, de lâcher prise sur ce qu’il y a de plus compliqué dans nos vies, de partager nos joies de mamans, chacune étant libre de s’exprimer selon ses souhaits. Des temps de marche en silence seront proposés après les interventions du P. Grégoire Cieutat, curé de Noirmoutier, afin de laisser résonner en chacune les enseignements sur « le langage des corps sous le regard de Dieu » et de se mettre à l’écoute du Seigneur. Tout est prêt pour que les mamans s’y retrouvent quels que soient leurs désirs.
Quel est le lien entre la démarche proposée et la fête des mères ?
Il n’y a pas de date idéale, les mamans ont toujours quelque chose à faire. Nous avons choisi ce week-end de la fête des mères comme rendez-vous annuel : c’est un beau cadeau à faire à son épouse, à sa maman. Et tout le monde peut nous rejoindre pour le pique-nique du dimanche midi. Nous savons que de nombreuses femmes souhaitent participer au pèlerinage sans réussir à caler ce moment. Nous attendons encore les inscriptions de dernière minute. L’an dernier, notre doyenne avait plus de 70 ans, mais nous touchons essentiellement les mamans de 35 – 45 ans actives à l’extérieur ou à la maison. Elles viennent de milieux sociaux et paroissiaux différents. Dans notre diversité, nous avons un point commun, qui nous permet d’approfondir ensemble. Pour une fois, les mamans vont sentir que l’on prend soin d’elles : elles sont au cœur de ce pèlerinage et vont tout en recevoir.
Qu’attendez-vous de ce temps fort ?
Au cours des éditions précédentes, j’ai été touchée par l’enseignement du P. Vincent Lautram qui nous a accompagnées. Il était très concret dans sa manière de nous restituer à notre place toute entière de mère, de femme et d’épouse, rappelant que chacune à quelque chose à apporter à sa famille et à la société. J’ai redécouvert que le bon Dieu ne demande qu’à s’épanouir en chacune. Et puis des liens se tissent, forts et incroyables avec des inconnues deux jours avant ! Cette année, le P. Grégoire Cieutat a un beau message à nous transmettre. Il va nous aider à creuser le sens du corps et du don de la vie. On peut déjà avoir des idées sur la théologie du corps, mais nous avons aussi à accepter de nous laisser bousculer, à accueillir une nouvelle manière de voir les choses, à recevoir ce que le Seigneur veut nous dire personnellement, en nous laissant porter par l’esprit de prière et l’adoration. Il est bon de prendre conscience que notre vie ne tourne pas qu’autour des enfants que nous avons mis au monde et de notre mari. L’an dernier, une maman était en démarche baptême. Certains échanges ont été difficiles pour elle, mais aussi bénéfiques dans son parcours. Au-delà de la sympathique balade au milieu des marais salants, nous avons toutes besoin d’un nouveau souffle puissant et durable, besoin aussi d’être renvoyées dans nos lieux de vie. J’attends que ce week-end soit béni, que les cœurs soient touchés, que les mamans soient apaisées et ressourcées !