Les délégués diocésains : « Aider les acteurs sur le terrain »
Cyrille et Marie-Josèphe Gindre sont délégués diocésains pour la pastorale familiale du diocèse de Toulouse. Figures de proue du service, ils terminent leur mission de délégués en pastorale en 2018 et passeront le relai à de nouveaux bénévoles. Focus sur ce couple qui travaille en équipe depuis 2013.
Quelles rôles avez-vous au sein de la pastorale familiale de Toulouse ?
La pastorale aide et accompagne l’ensemble des acteurs sur le terrain à exercer leur rôle, en particulier les prêtres et les mouvements comme Vivre et aimer ou les Équipes Notre-Dame (END). Nous essayons également de pallier les manques.
Quelles actions avez-vous mises en place dans votre diocèse ?
Nous avons proposé une Journée diocésaine pour les personnes séparées, divorcées ou remariées. Il est important que l’Église s’intéresse à elles ; certaines se sentent laissés pour compte. Nous devons être capable d’écouter leurs souffrances et de les accueillir comme une mère. Le second objectif de cette journée était de montrer qu’ils existent des structures d’accompagnement. Nous mettons ces « personnes en souffrance » en relation avec les mouvements. La deuxième action mise en place au niveau du diocèse dès 2015 a été la Journée pour les personnes homosexuelles. Nous avons accueilli les parents d’enfants homosexuels puis les personnes concernées et les personnes proches. Ces deux journées ont permis à la pastorale et à notre évêque de prendre conscience de ce qu’elles vivent au quotidien et d’établir un dialogue avec eux.
Que vous apporte cette journée de formation à la Conférence des évêques de France (CEF) ?
Le partage d’expériences avec les autres délégués diocésains est très important. La mise en place de la Journée pour les personnes divorcées, séparées ou remariées à Toulouse a été possible car nous avions discuté avec le délégué de Bordeaux qui avait organisé ce même évènement dans son diocèse. Les ateliers nous ont permis d’échanger de bonnes pratiques. La journée de formation créé également du lien et du réseau. Sœur Véronique Margron, théologienne, à la tête de la Corref, est ainsi intervenue dans notre diocèse, car nous l’avions rencontrée par le biais d’une journée d’étude à la Conférence des évêques de France. En parallèle, nous sommes aussi régulièrement en lien avec Oranne de Mautort, du pôle famille, qui nous aide aussi à ne pas être isolés puisqu’elle relaie les initiatives diocésaines.
Comment fonctionne le service diocésain de la pastorale familiale ?
Notre conseil pastoral est composé d’une trentaine de représentants des mouvements issus des équipes Notre-Dame ou des Associations familiales catholiques (AFC)… Nous conseillons Mgr Robert Le Gall, notre archevêque par rapport à des choix qu’il doit faire. Nous lui faisons remonter des préoccupations et l’évêque nous soumet des problématiques qu’il souhaiterait qu’on aborde. Ce conseil permet également aux mouvements de se connaitre et s’apprécier. C’est aussi une des réussites de notre mission, celui de crée du lien. Notre objectif était de mettre en œuvre une pastorale renouvelée qui soit adaptée au temps et au lieu.
Quel regard portez-vous sur ces cinq dernières années ?
Nous avons vécu notre mission dans le cadre d’un mouvement d’église. Entre le Synode sur la famille, la réception d’Amoris leatitia et le Jubilé de la Miséricorde, l’année a été exceptionnelle ! À Toulouse, nous avions une équipe de huit membres dont les rôles sont bien répartis, ce qui nous a nous a portés tout au long de nos six années. L’Esprit Saint est à l’œuvre dans notre mission !