Vivre et Aimer : un mouvement missionnaire

Anne et Paul Valois sont mariés depuis trente-neuf ans. Ils ont participé à un week-end « Vivre et Aimer » pour leur quinzième anniversaire de mariage. Lancés « sur des rails parallèles », ils éprouvent à l’époque le besoin de revoir la communication dans leur couple et de se « réunifier », alors que leur aîné entre dans l’adolescence. Ils viennent de recevoir la responsabilité nationale du mouvement, à l’occasion d’un grand rassemblement à Lyon, le week-end dernier.

Que propose donc Vivre et Aimer ? « Un chemin de sens », « une ambition pour le couple », « des moyens pour tenir son engagement dans la durée » répondent en substance les nouveaux responsables. Croyants ou pas, mariés ou pas, parfois divorcés et remariés, c’est en moyenne chaque année près de 500 couples qui suivent les week-ends en France. Le mouvement rejoint ainsi des personnes éloignées de l’Eglise. La messe qui clôt les sessions est fortement recommandée mais pas obligatoire. « Les animateurs sont tous des croyants pratiquants enracinés dans l’Eglise » précise Anne Valois. Les week-ends organisés par Vivre et Aimer accueillent aussi prêtres, religieux et religieuses qui participent à l’ensemble de la démarche proposée, avec le même but que les couples : approfondir leur façon d’être en relation ».

Les 1er et 2 novembre, 500 animateurs de France et de Suisse Romande étaient donc réunis autour du thème « Tissons les couleurs de l’amour ». Le cardinal Philippe Barbarin est intervenu lors du Conseil Européen du mouvement qui s’est tenu simultanément. Il a rappelé les difficultés auxquelles doit faire face Vivre et Aimer : sécularisation de la société, manque de soutien au couple de la part de l’Eglise qui valorise pourtant la famille, diminution du nombre de prêtres.

S’il existe des différences entre les pays européens quant à la participation des prêtres aux sessions et à l’intensité des liens de l’Eglise avec le mouvement, pour Anne Valois, le constat est simple : « L’engagement des jeunes est difficile. La fragilité des liens conjugaux est un phénomène qui se généralise. Notre mission première est l’espérance » conclut-elle.