« Biomédecine, éthique et spiritualité »

Clonage, greffes, FIV…

Le clonage, dans l’optique d’une médecine « régénérative », aurait pour application concrète la construction d’organes. Pour expliquer sa réflexion, le cardinal se réfère à ce propos au Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise : « Si pour réussir, il faut fabriquer un embryon, utiliser et tuer cet embryon : non, parce que c’est une vie humaine autonome qui commence et elle doit être respectée. Si, en revanche, on prend un élément de notre propre corps ou une cellule et qu’avec elle on peut guérir quelqu’un d’autre, il n’y a aucun problème ».

Au sujet des greffes, les questions éthiques tournent aujourd’hui autour du donneur vivant et de la liberté du don par rapport aux éventuelles pressions. Le cardinal Barbarin a salué le témoignage des époux Baudelot : Olga vit avec le rein de son mari. « Une promenade de santé » (Stock) raconte leur histoire.

Tout en reconnaissant la souffrance des couples qui ont recours à la Fécondation In Vitro, le cardinal rappelle que l’Eglise encourage les traitements contre l’infertilité mais « demande le moins de dissociation possible entre l’acte sexuel, l’acte conjugal et la fécondité ».

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, était le 9 mars sur le plateau de la radio RFI. L’émission « Priorité santé » était enregistrée en direct du 6ème congrès Biovision à Lyon. Il y était notamment question des cellules souches, du clonage, des greffes d’organes et de la Fécondation In Vitro.
Aux côtés du cardinal Barbarin étaient invités le Pr Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Azzedine Gaci, président du conseil régional du culte musulman et docteur en physique à l’ESCPE et Christian Grenier, directeur général du Forum Biovision.

Les cellules souches sont des cellules « non différenciées », présentes chez l’embryon et dans le sang de cordon. Il existe aussi des cellules souches adultes. Selon le Pr. Bach, à partir d’une cellule embryonnaire, on peut « refaire » un organe, perspective intéressante quand une greffe n’est pas possible.

L’Eglise catholique est opposée à la recherche sur l’embryon car elle défend la vie « dès qu’elle commence ». A ce sujet, le cardinal Barbarin s’appuie sur une réflexion du scientifique Axel Kahn : « C’est un cas unique où l’on tue l’objet de notre propre recherche. C’est-à-dire qu’on produit un embryon comme si c’était une chose, ensuite on le tue et on se sert d’une de ses cellules pour faire progresser la science. Faire progresser la science, c’est très bien sauf que qu’est-ce qu’un embryon ? Or la position de l’Eglise catholique, c’est qu’un embryon humain n’est pas une chose et qu’on ne peut pas produire un embryon humain comme une chaise ou une voiture, etc. »
 

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