Université d’été : le temps d’une réflexion
Cohésion diocésaine
Le programme est souvent le même : exposé et définition de la thématique par des intervenants, échanges avec les universitaires, travail en groupe, ateliers, temps de prière, temps libre après les repas pour permettre le dialogue entre les participants, etc. « Lorsque nous avons initié notre première université d’été en 2007, notre ambition était de rassembler les différentes personnes engagées dans le diocèse (responsables diocésain, animateurs en catéchèse, responsables de mouvement, etc.) mais qui n’ont pas l’occasion de se rencontrer durant l’année, rappelle le Père Daniel Blanc, responsable de la formation permanente pour le diocèse de Valence, en charge de l’organisation de la seconde université d’été du diocèse « Dieu n’est pas bavard et pourtant, Il parle ! ». Les gens sont heureux de passer trois jours ensemble. Cela apporte une cohésion diocésaine. »
Rejoindre les préoccupations
Certaines universités d’été ont une véritable histoire comme celle de la province de Tours qui existe depuis une quarantaine d’années et qui était d’abord une formation pour les seuls prêtres avant de s’ouvrir progressivement aux laïcs. D’autres sont récentes et représentent une proposition forte et différente pour rejoindre les diocésains ou les membres des mouvements. Les sujets traités sont liés à l’actualité ou à une question de foi. Chaque université développe son propre thème : « La misère, c’est ton affaire » pour la Société de Saint-Vincent-de-Paul ; « Expérience du beau, expérience de Dieu. L’art et la foi » pour les diocèses de la province de Tours ; » Bioéthique, des tests génétiques aux cellules souches, une réflexion au cœur de la vie » du côté du Mouvement chrétien des cadres et dirigeants (MCC). « Le thème est défini à partir de ce que l’on perçoit dans les préoccupations des membres de notre mouvement, précise le Père Bernard Bougon, aumônier national du MCC. Nous construisons l’université d’été avec eux. Pour chaque thème choisi, on estime ainsi que chaque membre a une expérience, une expertise qu’il pourra partager avec les autres. »
Prendre possession d’un sujet
La présence de spécialistes (philosophe, théologien, directrice honoraire de l’Institut des arts sacrés, etc.) pour encadrer, mener et nourrir ces sessions est un vrai plus. « Les intervenants sont de qualité, ils m’apportent un autre point de vue sur des sujets éloignés de mon quotidien, témoigne Priscille Valery, membre du Mouvement chrétien des cadres et dirigeants qui participera en août à sa troisième université d’été. Cette combinaison d’échange avec les participants et d’écoute de spécialistes est importante. Ces universités d’été permettent d’approfondir notre réflexion, les journées sont rythmées et très organisées mais on a le temps de prendre possession du sujet. »