800 jeunes Alsaciens en pèlerinage à Lourdes

800 jeunes venus de toute l’Alsace participeront au 10e pèlerinage des jeunes à Lourdes organisé par le diocèse de Strasbourg du 20 au 26 août sur le thème « Tout simplement, il suffit d’aimer ». Un évènement qui, dix ans après sa création, continue de susciter l’engouement des 13-17 ans.
Ils étaient 70 jeunes Alsaciens à se rendre au pèlerinage de Lourdes en août 2000. Ils seront 800 cette année pour la 10e édition à rejoindre la cité mariale, en plein cœur des Pyrénées bigourdanes. Un succès que l’on doit d’abord au lieu, Lourdes, car « Marie de Lourdes est une Marie actuelle : elle est simple, vraie, elle guérit, réconcilie et remet debout », explique Marie-Marguerite Ancel, chargée de mission auprès du diocèse de Strasbourg et à l’origine de ce pèlerinage.

« A Lourdes, il se passe quelque chose qui ne se passe pas ailleurs. C’est la rencontre avec les malades, une certaine simplicité, la pauvreté du cœur. Nous touchons les jeunes, car ils sont eux-mêmes dans une certaine pauvreté. Ils se retrouvent vraiment dans cet esprit de Lourdes », ajoute le père Emmanuel Langard Royal, directeur du pèlerinage.

Un succès qui correspond aussi à une attente très forte dans le diocèse : « Quand je suis arrivée en 1999, j’ai constaté qu’il n’y avait pas de pèlerinage diocésain pour les jeunes. J’ai voulu profiter de l’élan donné par les JMJ (ndlr : organisées à Paris en 1997) pour créer un pèlerinage à Lourdes pour les jeunes Alsaciens. Ce pèlerinage correspondait autant à un besoin des jeunes que des jeunes prêtres. J’ai été très marquée par Jean-Paul II. Il a appelé les jeunes, ceux d’Alsace répondent présents », raconte Marie-Marguerite Ancel.

« Nous renouvelons le programme chaque année : le thème, les activités, les témoins rencontrés, explique le père Langard Royal, ce qui est aussi une raison de ce succès. Un jeune peut participer quatre fois à ce pèlerinage, il n’aura jamais l’impression de vivre deux fois la même chose ».

Un pèlerinage avant tout festif

Le thème choisi pour cette dixième édition est « Tout simplement, il suffit d’aimer ». « Comment aider un adolescent à cheminer, en lien avec Bernadette ? Il suffit d’aimer. Ce n’est pas facile », explique Anne Siegel, chargée de communication. Pas facile non plus de faire vivre une semaine à des adolescents qui n’ont pas de culture chrétienne très solide. « C’est une jeunesse qui a beaucoup changé. Nous accueillons aussi bien des jeunes catéchisés que des jeunes non baptisés. Nous ne proposons pas de catéchèses comme aux JMJ avec les jeunes adultes, car ils ne tiendraient pas. Ils ont besoin d’activités qui aient du sens, qui les rejoignent dans leur quotidien et qui les mettent en route », explique le père Langard Royal.

C’est la raison pour laquelle ce pèlerinage se veut avant tout festif, avec de nombreux évènements forts : la cérémonie d’ouverture, présidée par Mgr Vincent Jordy, évêque auxiliaire de Strasbourg, et la présence d’un clown, qui montrera que la simplicité passe par un regard, un geste amical ; deux spectacles dont un organisé par les jeunes, des temps d’écoute où ils pourront rencontrer des adultes pour échanger, peindre ou participer à un atelier prière. Des tables-rondes intitulées « les parlons-en » leur seront également proposées au cours desquelles des spécialistes évoqueront des sujets au cœur de leurs préoccupations : le suicide, le handicap, l’anorexie, la boulimie, la drogue et les addictions.

C’est l’Esprit Saint qui agit

Trois carrefours leur permettront de partager en équipes des moments de leur existence, sur trois thèmes spécifiques : ‘le regard de Dieu sur moi’, ‘se laisser aimer par Dieu’ et ‘qui suis-je vraiment ?’. « Comme au Frat (ndlr : rassemblement annuel de jeunes chrétiens d’Ile-de-France), ces temps de carrefours sont au cœur du pèlerinage et leur permettront de le relier avec les temps d’Eucharistie, la procession mariale ou d’autres temps spirituels », commente le père Langard Royal.

Tous sont encouragés à rendre des services au sein de la cité sanctuaire : animer des temps de musique et de prière aux piscines, brancarder les malades et « ensuite faire perdurer cet esprit de service dans leurs paroisses et leurs communautés », commente Anne Siegel.

Une vingtaine de jeunes prêtres les accompagneront tout au long de leur pèlerinage, qui mêle spiritualité, prière, fête et écoute. Mais surtout, « nous voulons que les jeunes soient heureux, ensuite, c’est l’Esprit Saint qui agit », conclut Marie-Maguerite Ancel.

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