Tempérance et sobriété à Saint-Etienne pour le Carême

Dans le diocèse de Saint-Etienne, une cinquantaine de personnes suivent la session « Jeûner ensemble dans le quotidien », jusqu’au 8 mars 2010. Elle est animée par le Père Jean-Luc Souveton, co-initiateur des premières « Assises chrétiennes du jeûne » de février dernier.
Les retours positifs de la session jeûne initiée pendant le Carême 2009 par le Père Jean-Luc Souveton l’ont incité à renouveler la proposition. Celle-ci est caractérisée par beaucoup de souplesse : si la durée de cette session communautaire est de 6 jours (du 3 au 8 mars 2010), chaque participant est libre de choisir le nombre de jours de jeûne. « Le but est de permettre à chacun de découvrir ou redécouvrir le sens du jeûne dans une perspective chrétienne, ainsi que la place de la tempérance alimentaire dans la vie spirituelle et d’expérimenter ce qui lui semble à sa mesure et bon pour lui aujourd’hui » précise le tract de présentation.

Cet exercice – spirituel – de sobriété et de tempérance doit conduire à une plus disponibilité « pour écouter la Parole » ajoute le P. Souveton, avant de retrouver un groupe de jeûneurs. Cette année, il accompagne 20 personnes le matin et 15 le soir à St-Etienne et se déplace dans une paroisse proche pour en guider une douzaine d’autres.
 

Le jeûne, une pratique en hausse

Couramment pratiqué dans les monastères, le jeûne est peu expérimenté par le reste des chrétiens. Le délégué diocésain « au développement personnel et aux spiritualités hors frontières » l’explique par le fait que, pendant le Carême, le partage et la prière sont des sujets plus largement commentés et valorisés.

Pourtant cette pratique tend à évoluer. L’étude publiée par le magazine La Vie, à l’occasion des premières « Assises chrétiennes du jeûne » (Saint-Etienne,12-14 février 2010) montre que « 71% des jeûneurs sont des femmes, 90% d’entre eux ont au moins le bac et plus de la moitié ont entre 45 et 59 ans ». Cet événement a donc permis aux jeûneurs « de parler d’un sujet qui les intéressait d’une manière ouverte » souligne-t-il.

Y-aura-t-il une suite ? Le P. Souveton veut d’abord « digérer » les 250 remontées recueillies à la fin des Assises mais reconnaît que « la conclusion de Mgr Lebrun est encourageante ! » L’évêque de Saint-Etienne a notamment proposé de creuser le rapport jeune/prière, la question du ministère dans l’accompagnement du jeûne et la problématique jeûne/combat spirituel, en lien avec l’exemple du Christ.
 

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